Dans cette édition de notre talk-show hebdomadaire, les participants discutent des tentatives de l’UE pour atteindre l’autonomie stratégique, l’impact des tarifs de Trump sur l’économie mondiale et le débat sur le nombre de sièges que le Parlement européen devrait avoir.
Bars énergétiques, eau, médicaments – La Commission de l’UE veut que les citoyens aient un kit de survie de 72 heures à la maison. Pourquoi? Être mieux préparé pour des crises possibles telles que les catastrophes naturelles, les accidents industriels ou les cyber-attaques militaires.
Mais ce n’est qu’à un niveau individuel. Politiquement, l’Europe prend actuellement des mesures pour devenir plus indépendantes et s’armer sur tous les fronts. Ça marche?
Les membres du Parlement européen Zeljana Zovko (EPP) de Croatie, Sandro Gozi (renouveler) de France et Evin Incir (S&D) de Suède en ont discuté dans cette édition de notre talk-show hebdomadaire, cette fois de l’EP à Strasbourg.
Friedrich Merz, le prochain chancelier de l’Allemagne, a déclaré qu’il était sansté le soir de la nuit électorale: sa «priorité absolue» serait de renforcer l’Europe le plus rapidement possible «afin de devenir vraiment indépendant des États-Unis».
L’attitude ouvertement hostile de l’administration Trump a brusquement accéléré les discussions sur l’autonomie stratégique – une idée que le président français Emmanuel Macron a depuis 2017. Pas étonnant que Merz et Macron soient déjà les meilleurs amis.
De la production de puces aux médicaments critiques, de la sécurisation des chaînes d’approvisionnement à l’armement des militaires – l’Europe veut se tenir de ses propres deux pieds face à l’agression russe, à l’affirmation chinoise et au protectionnisme américain.
Le continent se considère comme le seul porte-flambeau de la démocratie libérale. Une sorte de survivante. Et Bruxelles a déjà demandé à ses citoyens d’avoir un kit de survie prêt – pour des crises qui peuvent ou non venir.
L’un des objectifs de la stratégie consiste à créer des stocks de produits essentiels, en particulier des médicaments – quelque chose qui devrait également faire partie du kit d’urgence. L’Europe a-t-elle les chaînes d’approvisionnement nécessaires?
Les dépenses allemandes massives pour les armements et les infrastructures, ainsi que les plans de Bruxelles pour mobiliser plus de 800 milliards d’euros, ne deviendront apparents qu’avec le temps. Mais cela changera-t-il le rôle mondial de l’Europe et sa perception du rôle qu’elle devrait jouer pour toujours?
Deuxième sujet: Commerce. L’économie mondiale a du mal à se réconcilier avec la dernière volée des tarifs de Donald Trump – et ce sont les entreprises et les consommateurs du monde entier qui sont susceptibles de finir la facture, d’une manière ou d’une autre.
La Banque centrale européenne a une fois de plus averti de graves conséquences économiques, Goldman Sachs a amélioré le risque de récession aux États-Unis à 35% et les marchés boursiers du monde entier contiennent un mauvais jour de négociation après l’autre.
Donc, tout est en jeu: l’inflation augmente, la consommation montre des signes de faiblesse et le sentiment des consommateurs baisse. Tout cela est le résultat de la politique tarifaire de Trump. À quel point cela peut-il devenir mauvais?
Enfin, le panel a discuté des arguments pour et contre le Parlement européen conservant ses deux sièges à Strasbourg et Bruxelles.