Ubisoft vise à reconquérir son trône de jeu avec « Assassin’s Creed Mirage » au milieu d’un passé tumultueux, en misant sur un flux constant de nouvelles versions et d’investissements stratégiques dans le cloud gaming et la réalité virtuelle.
Ubisoft a publié aujourd’hui le dernier chapitre de sa très populaire franchise « Assassin’s Creed », après une période de déclin du marché et d’allégations de mauvaise conduite qui ont vu les hauts dirigeants partir.
Le géant français du jeu vidéo a connu des années tumultueuses en raison de la chute des cours de bourse, des accusations de sexisme généralisé, de discrimination et de harcèlement dans ses bureaux à travers le monde et de nombreux retards dans la sortie de nouveaux jeux.
Cependant, avec la sortie de « Assassin’s Creed Mirage », le 13ème opus majeur de la série « Assassin’s Creed », et d’un nouveau jeu « Avatar » basé sur le film à succès qui devrait sortir en décembre, Ubisoft espère une réinitialisation.
« Depuis quatre ou cinq ans, la société a énormément déçu car elle a reporté beaucoup de ses nouveaux jeux », a déclaré Charles-Louis Planade, analyste du secteur chez Midcap Partners.
Ces nouveaux jeux « vont clairement améliorer la santé financière de l’entreprise, et redevenir l’Ubisoft qu’on a connu il y a quelques années », a expliqué Planade à l’AFP.
Ne prenant aucun risque, le groupe lance « Mirage », qui se déroule dans le Bagdad du IXe siècle, à 50 euros au lieu des 70 euros souvent fixés pour les nouveaux titres.
Quelles stratégies alimentent le rebond d’Ubisoft ?
Cette nouvelle dynamique de réussite fait suite à une période difficile pour Ubisoft. Les allégations de sexisme, de discrimination et de harcèlement en 2020 ont conduit à la destitution de plusieurs dirigeants, dont son directeur créatif.
Le PDG Yves Guillemot est intervenu temporairement jusqu’à la nomination d’Igor Monceau en septembre 2021 et l’entreprise travaille à une refonte complète de sa direction des ressources humaines pour répondre à ces problématiques.
Investir dans l’avenir
En plus de se concentrer sur les nouvelles sorties de jeux, Ubisoft investit également massivement dans le cloud gaming et la réalité virtuelle.
En août, il a signé un accord avec Activision Blizzard, cible d’une offre publique d’achat de Microsoft, qui lui donnerait les droits de cloud gaming pour les jeux Activision pour les 15 prochaines années.
Avec le cloud gaming, les joueurs peuvent diffuser un titre à partir de plateformes comme Netflix, sans avoir à acheter une console et une cartouche de jeu traditionnelles.
« Nous croyons fermement que dans les cinq à dix prochaines années, de nombreux jeux seront diffusés en streaming et seront également produits dans le cloud », a déclaré Guillemot au Financial Times en septembre. « C’est ce qui nous a poussé à aller de l’avant avec cet accord. »
L’horizon dégagé a permis au titre d’Ubisoft de grimper d’environ 13% depuis le début de l’année, malgré un avertissement sur résultats en janvier qui a fait chuter le titre à des niveaux jamais vus depuis 2016.
Avec une valeur marchande de près de 4 milliards d’euros, il reste l’un des plus petits éditeurs alors que les fusions et rachats se multiplient, mais pour le moment la famille Guillemot semble bien aux commandes, après avoir conclu une alliance avec le géant chinois Tencent qui lui donne 10% d’Ubisoft. miser.