Sales over 34% of the regular products value are now forbidden in France for hygiene products. It has been the case for food items for a year.

Milos Schmidt

Bogof ! Fini le principe « Achetez-en un, obtenez-en un gratuitement » : la France interdit les mégaventes dans les supermarchés

Les supermarchés français ne peuvent plus proposer de remises supérieures à 34 % sur divers produits personnels et ménagers. La nouvelle loi vise à protéger les petites entreprises contre la puissance des mégaventes des multinationales. Mais comment cela fonctionnera-t-il pour les consommateurs ?

Les méga soldes d’articles comme le shampoing, le dentifrice et le papier toilette sont terminées en France. Les remises de plus de 34 % sur les prix habituels des produits sont interdites, ce qui marque la fin des soldes du type « achetez-en un, obtenez-en un gratuitement » qui attirent souvent l’attention des acheteurs qui tentent de faire attention à leurs dépenses domestiques.

La nouvelle loi, en vigueur depuis le 1er mars, a été présentée par Frédéric Descrozaille, député du parti au pouvoir du président Emmanuel Macron. Cette loi est déjà appliquée à tous les produits alimentaires depuis mars de l’année dernière.

Pourquoi plafonner les remises dans les supermarchés ?

Les législateurs français ont fait valoir que les petites et moyennes entreprises (PME) ne peuvent pas rivaliser avec les sociétés multinationales lorsqu’il s’agit de réduire leurs marges.

Lorsque les détaillants négocient avec les fabricants et les producteurs avec lesquels ils travaillent, ils essaient d’obtenir les prix les plus bas possibles, afin de stocker des articles similaires à ceux de leurs concurrents mais à un prix inférieur, dans le but d’attirer plus de clients.

Une logique similaire s’applique aux remises, les détaillants faisant pression pour des ventes attrayantes. Mais ce ne sont pas Carrefour, Lidl et tous les autres supermarchés qui doivent réduire leurs marges avec les super soldes : les agriculteurs et les fabricants supportent le coût des remises.

Les PME et les petits producteurs se plaignent de la concurrence déloyale créée par le système, car ils ne sont pas en mesure d’égaler ce que les grandes entreprises peuvent offrir.

Même si la limitation des remises dans les supermarchés s’applique déjà aux produits alimentaires depuis mars 2023, les agriculteurs français se plaignent des façons dont les détaillants ont trouvé pour contourner ces règles.

Certaines multinationales de la distribution implantées en France ont en effet noué des alliances de vente au détail avec leurs homologues européennes, dont les sièges commerciaux sont basés hors des frontières françaises, dans des pays où la législation est encore plus favorable à leur porte-monnaie.

Comment les comportements des consommateurs devraient-ils s’adapter ?

Beaucoup ont loué la récente loi pour encourager la transparence des prix, permettant aux clients de comparer les prix réels des produits lorsqu’ils font leurs achats, au lieu d’avoir une fausse impression d’articles à bas prix que seules les grandes entreprises peuvent se permettre de mettre dans les rayons.

Interdire les grosses ventes ne signifie pas non plus de grande surprise au moment du paiement, car le prix d’un caddie similaire ne fluctuera pas trop d’une semaine à l’autre, garantissant ainsi la stabilité des prix pour les acheteurs.

Mais alors que l’inflation frappe fort en 2023, les consommateurs français se tournent de plus en plus vers les marques de soft et de hard discount, ou vers les supermarchés comme Aldi ou Action for Food. Maintenant que la loi s’applique également aux rayons personnels et ménagers, les acheteurs pourraient à nouveau adapter leurs habitudes et abandonner les supermarchés classiques.

« Cela impactera les achats plaisir, les petits plus, les achats imprévus, les achats groupés, les découvertes, etc », a déclaré l’expert en marketing Eric Carabajal sur LinkedIn, soulignant que de nombreux acheteurs ont tendance à remplir leurs chariots de produits proposés aux remises disponibles.

Beaucoup pourraient se tourner vers les achats en ligne, notamment pour les articles nécessaires qui peuvent représenter une part importante du budget du ménage et qui peuvent être achetés en gros, comme les couches ou les lames de rasoir.

En janvier, l’Office statistique français IFOP a publié une étude sur les ventes de produits d’hygiène personnelle et d’entretien de la maison, dans laquelle 50 % des personnes interrogées ont déclaré que l’état actuel de l’économie les obligeait à limiter et à réduire les quantités qu’elles achètent, contre 34 % auparavant. des répondants l’année précédente.

Les premiers articles sur lesquels les clients français ont tendance à économiser sont les produits de maquillage : 40 % des personnes interrogées déclarent avoir arrêté ou réduit l’achat de ces produits pour des raisons financières. Viennent ensuite les teintures capillaires (33 %) et les crèmes hydratantes (30 %).

Certaines personnes interrogées ont également déclaré avoir dû réduire leurs achats d’articles d’hygiène plus essentiels, tels que le dentifrice (10 %), les protections menstruelles (10 %) et le papier toilette (9 %) – des produits qui ne peuvent plus être vendus en dessous de 34 % de leur prix normal. .

Au cours des prochains mois, les analystes du commerce de détail examineront de près la manière dont les comportements des consommateurs s’adaptent à cette nouvelle loi, d’autant plus que l’inflation ralentit en France et dans l’UE, suscitant un certain sentiment de normalité qui influence les habitudes de consommation des ménages.

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