À la rencontre de… Benjamin Kirschner
Chef de file En Marche à Angers
En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?
Je m’appelle Benjamin Kirschner, j’ai 27 ans, je suis responsable du mouvement de la République En Marche dans le Maine-et-Loire et suis candidat aux prochaines élections municipales à Angers dans la liste de Christophe Béchu. J’ai auparavant étudié dans le domaine de la communication, de l’information puis dans le domaine de la défense et de la sécurité et travaillé en tant que commercial. Si les angevins nous donnent leurs suffrages le 15 et 22 Mars prochain, je m’occuperai de la délégation « Jeunesse et vie étudiante ». J’aurai alors pour tâche aux côtés des services et mes colistiers de continuer le travail effectué par mes prédécesseurs pour accompagner l’ensemble des jeunesses afin d’en faire une chance pour tous.
Vous êtes chef de file En Marche à Angers, pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?
Le rôle de chef de file est de représenter le mouvement sur une liste et d’être l’interlocuteur auprès des instances du mouvement et de la personne soutenue. Dix candidats de notre mouvement seront présents sur la liste. Parmi eux, 8 n’ont jamais été élus jusqu’à présent, 6 sont des femmes et 6 ont moins de 40 ans. Nos priorités sur l’engagement des femmes, le renouvellement du personnel politique et l’engagement des jeunes en politique sont donc respectées. Cette liste est représentative de la diversité des angevins et nous avons à coeur avec l’ensemble de nos colistiers et Christophe Béchu de présenter un programme qui répond au plus près des préoccupations de nos concitoyens pour continuer de faire rayonner Angers.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussées à vous engager ?
Je viens d’une génération où l’on a découvert l’économie à l’école en pleine crise des subrimes. Tout le monde disait que l’on n’aurait pas de retraites. Que demain serait moins bien qu’hier. Il y avait une certaine peur du déclassement. Je ne nie pas les difficultés, mais nous avons tendance à oublier la chance que nous avons de vivre en France. Notre pays ne manque pas d’atouts et ne demande qu’a se transformer pour être en phase avec son époque. Cette résignation ambiante ne collait pas avec un âge où on a plutôt tendance à avoir envie de changer le monde que de baisser les bras. Ça a été le début de mon engagement, d’abord au conseil communal des jeunes de ma ville puis dans l’associatif et en politique. L’essentiel, c’est d’être utile et d’essayer de changer les choses à notre modeste mesure.
Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?
Les jeunes ont énormément de choses à apporter à une campagne par leur vision, leur dynamisme et aussi leur insouciance. C’est un réel atout. Un regard neuf est utile pour ne pas céder à un certain conformisme. La jeunesse ne doit pas être réduit à coller des affiches. L’associer aux décisions c’est la responsabiliser et la respecter. Lorsqu’on est jeune, on peut parfois être pris de haut par certains, mais c’est le cas dans tous les domaines. Il faut alors continuellement faire ses preuves. A Angers, la campagne est dirigée avec un équilibre entre personnes d’expérience et jeunes de qualité. C’est le bon équilibre à trouver. De manière générale, je conseille aux jeunes de ne pas se poser trop de questions, de s’engager pour les bonnes raisons et de foncer. Chaque campagne électorale est unique et chaque campagne est une réelle aventure humaine.
Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?
J’espère, sans céder au jeunisme, il n’est pas normal qu’il n’y ait que 12,2% de conseillers municipaux de moins de 40 ans et 1% de moins de 30 ans. Ce n’est pas représentatif de notre population et ça participe à la crise de la démocratie représentative. Les choses sont en train de changer ces dernières années. On a pour la première fois eu un président qui a été élu à 40 ans, 39 députés de moins de trente ans ont fait leur entrée à l’Assemblée Nationale et de plus en plus de responsabilités politiques sont confiées à des jeunes qui ont fait leurs preuves. Il faut que ce renouvellement du personnel politique se poursuive au local avec humilité et sens des responsabilités. Nous avons beaucoup à apprendre de nos ainés. Il faut aussi que les jeunes cessent le mimétisme politique. Renouveler le personnel politique n’a aucun interêt s’il ne s’accompagne pas d’un renouvellement des pratiques. On ne doit pas copier les codes politiques, mais les réinventer, apporter un nouveau regard.
Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?
Les jeunes parlent constamment de politique mais se sentent éloignés de la politique ou plutôt des politiques. 58% des 18-35 ans ne votent pas. On ne peut s’en satisfaire. Il est important d’expliquer les enjeux de chaque élection. Les municipales, se sont les enjeux du quotidien. Une élection de proximité qui va de la gestion des déchets à la sécurité en passant par la transition écologique, la politique sportive ou bien encore les transports. Il faut être exemplaire aux responsabilités, tenir ses engagements et faire ce travail de pédagogie pour les ramener aux urnes. Les modes de communication pour s’adresser aux jeunes doivent aussi évoluer, être plus innovants. Après, c’est à chaque jeune d’accomplir son devoir de citoyen. La démocratie octroie des droits, mais pour fonctionner elle nécessite des devoirs. Ne pas voter, c’est laisser les autres choisir à sa place.
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