Palestinians mourn a relative killed in the Israeli bombardment of the Gaza Strip at a hospital morgue in Deir al-Balah, Sunday, Sept. 1, 2024.

Milos Schmidt

Au moins huit personnes tuées dans des frappes près des camps de réfugiés de Gaza

Les camps densément peuplés du nord de Gaza ont été frappés à plusieurs reprises par l’armée israélienne depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Une attaque menée par l’armée israélienne contre le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de Gaza, a fait un total de huit morts, dont une personne qui faisait la queue pour acheter du pain près de l’entrée d’une école de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNWRA), selon les médias.

Le camp, laissé en ruines après une attaque en décembre des forces israéliennes qui a fait 90 morts parmi les Palestiniens, est situé dans le nord de la bande de Gaza et a été la cible de plusieurs attaques depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas en octobre dernier.

L’agence de presse gouvernementale Palestine News Agency, citant des sources locales, a déclaré que l’armée israélienne avait également lancé une frappe contre un groupe de civils au nord-ouest du camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza, tuant deux personnes, dont un enfant.

En outre, les corps de cinq Palestiniens tués lors d’une frappe contre une maison à l’est de la ville de Gaza ont été amenés à la clinique Sheikh Radwan, dans la partie nord de la ville, selon les rapports.

Pendant ce temps, l’armée israélienne a publié sur X qu’elle avait tué huit membres du Hamas, dont le commandant Ahmed Fozi Nazer Muhammad Wadia, lors d’une frappe sur le complexe de l’hôpital Al-Ahli dans la ville de Gaza.

Début des campagnes de vaccination à grande échelle contre la polio à Gaza

Ces frappes interviennent après que les autorités sanitaires palestiniennes et les agences de l’ONU ont lancé une campagne de vaccination à grande échelle contre la polio dans la bande de Gaza, dans l’espoir d’empêcher une épidémie.

Gaza a signalé son premier cas de polio en 25 ans, chez un garçon de 10 mois qui est ensuite resté paralysé d’une jambe, ce qui a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à avertir qu’il pourrait y avoir de nombreux autres cas qui ne présentent pas encore de symptômes.

Les autorités prévoient de vacciner les enfants du centre de Gaza jusqu’à mercredi avant de se déplacer vers les parties les plus dévastées du nord et du sud de la bande, dans le but d’atteindre environ 640 000 enfants.

L’OMS a déclaré qu’Israël avait accepté des pauses limitées dans les combats afin de faciliter la campagne, la pause prenant fin dimanche après-midi, selon un calendrier publié par Israël.

Israël a déclaré que le programme de vaccination se poursuivrait jusqu’au 9 septembre et durerait huit heures par jour.

La campagne de vaccination est confrontée à de nombreux défis, des combats en cours aux routes dévastées et aux hôpitaux fermés par la guerre. Environ 90 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés à l’intérieur du territoire assiégé.

Les vaccinations seront administrées dans environ 160 sites répartis sur le territoire, notamment dans des centres médicaux et des écoles. Les enfants de moins de 10 ans recevront deux gouttes du vaccin oral contre la polio en deux doses, la deuxième étant administrée quatre semaines après la première.

Le mois dernier, Israël a autorisé l’entrée sur le territoire de 1,3 million de doses de vaccin, qui sont actuellement stockées dans un entrepôt réfrigéré à Deir al-Balah. Une autre cargaison de 400 000 doses devrait bientôt être livrée à Gaza.

Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar tentent depuis des mois de négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas qui comprendrait la fin des combats et la libération des derniers otages détenus à Gaza par le Hamas.

Toutefois, les discussions sont au point mort sur un certain nombre de points de friction.

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