Ces frappes font suite à de violents échanges de tirs dimanche, au cours desquels le Hezbollah a lancé plus de 100 roquettes, missiles et drones vers le nord d’Israël, certains atterrissant près de la ville de Haïfa.
Le ministère libanais de la Santé a déclaré qu’au moins 50 personnes ont été tuées et plus de 300 blessées dans ces frappes, dont des enfants, des femmes et des équipes d’urgence, dans l’un des barrages de frappes aériennes israéliennes les plus intenses depuis près d’un an de combats contre le Hezbollah.
L’armée israélienne a annoncé lundi sur la plateforme de médias sociaux X les frappes sur ce qu’elle a présenté comme 300 cibles du Hezbollah au Liban, en publiant une photo de ce qu’elle a présenté comme le chef militaire, le lieutenant-général Herzi Halevi, approuvant des attaques supplémentaires depuis le quartier général militaire de Tel-Aviv.
Halevi et d’autres dirigeants israéliens ont promis des mesures plus sévères contre le Hezbollah dans les jours à venir.
Plus tôt lundi, l’armée israélienne a appelé les civils vivant à proximité des cibles du Hezbollah à évacuer immédiatement.
Les habitants de plusieurs villes du sud du Liban ont publié sur les réseaux sociaux des photos montrant des zones peuplées touchées par des missiles.
L’Agence nationale de presse libanaise rapporte qu’au moins une personne a été tuée et plusieurs autres blessées dans les frappes, qui ont touché les hauteurs de la province centrale de Byblos.
Les régions de Baalbek et de Hermel, dans le nord-est du pays, ont également été ciblées par les frappes aériennes matinales, où un berger a été tué et deux membres de sa famille ont été blessés dans les champs du village de Bodai, a indiqué l’ANI.
Il a ajouté que quatre autres personnes ont également été blessées à Bodai et ont toutes été transportées dans des hôpitaux de la région.
L’agence de presse a également rapporté que 11 personnes ont été blessées dans le village d’Aitaroun, dans le sud du pays, dont une personne dans un état grave.
« Nous intensifions nos attaques au Liban », a déclaré le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans une vidéo publiée lundi. « Les actions se poursuivront jusqu’à ce que nous atteignions notre objectif de ramener les habitants du nord en toute sécurité dans leurs foyers », a-t-il ajouté.
Un responsable militaire israélien a déclaré qu’Israël se concentre sur les opérations aériennes et n’a pas de plans immédiats pour une opération terrestre.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont déclaré avoir mis en garde les civils libanais contre le fait de permettre aux militants du Hezbollah d’utiliser leurs maisons pour stocker des armes.
Les médias libanais ont également rapporté que les habitants avaient reçu des SMS les exhortant à s’éloigner de tout bâtiment où le Hezbollah stocke des armes jusqu’à nouvel ordre.
Il n’y a actuellement aucun signe d’un exode immédiat des zones peuplées du sud du Liban.
Ces frappes font suite à de violents échanges de tirs dimanche, au cours desquels le Hezbollah a lancé plus de 100 roquettes, missiles et drones vers le nord d’Israël, certains atterrissant près de la ville de Haïfa.
L’attaque à la roquette du Hezbollah est survenue après qu’une frappe aérienne israélienne sur une banlieue de Beyrouth vendredi a tué un haut commandant militaire du Hezbollah et plus d’une douzaine de membres du Hezbollah, ainsi que des dizaines de civils, dont des femmes et des enfants.
La semaine dernière, des milliers d’appareils de communication portables, utilisés principalement par des membres du Hezbollah, ont explosé dans différentes régions du Liban, tuant 39 personnes et en blessant près de 3 000.
Le Liban a imputé les attaques à Israël, mais Israël n’a ni confirmé ni nié sa responsabilité.