Palestinians displaced by the Israel on the Gaza Strip flee from parts of Khan Younis following an evacuation order by the Israeli army to leave the eastern part of Gaza Strip

Jean Delaunay

Au moins 40 Palestiniens déplacés tués par une frappe israélienne alors qu’ils s’abritaient dans des tentes

Cette frappe est l’une des plus meurtrières jamais survenues dans une zone humanitaire désignée connue sous le nom de Mawasi, une vaste ligne de camps de tentes sordides le long de la côte de Gaza.

Au moins 40 personnes ont été tuées et 60 autres blessées après que l’armée israélienne a frappé mardi matin un camp de tentes surpeuplé abritant des Palestiniens déplacés à Gaza, selon des responsables palestiniens. Israël a déclaré que l’attaque visait des militants « importants » du Hamas, une affirmation démentie par le groupe militant.

Des familles entières auraient été tuées alors qu’elles s’abritaient dans des tentes, selon la Défense civile palestinienne, qui opère sous l’autorité du gouvernement dirigé par le Hamas. Les 40 personnes tuées se trouvaient dans une zone humanitaire désignée sous le nom de Mawasi.

Un caméraman de l’Associated Press a observé trois grands cratères sur les lieux, où les premiers intervenants et les personnes déplacées fouillaient le sable et les décombres avec des outils de jardinage et leurs mains nues, utilisant des téléphones portables pour s’éclairer après l’impact avant l’aube.

L’hôpital Nasser de Khan Younis, l’un des trois hôpitaux ayant reçu des victimes, a signalé avoir reçu environ deux douzaines de corps après la frappe.

L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé des militants du Hamas opérant dans un centre de commandement et de contrôle, affirmant avoir utilisé des munitions précises, une surveillance aérienne et d’autres mesures pour éviter des pertes civiles.

Israël maintient qu’il a tenté d’éviter de nuire aux civils tout au long de la guerre qui dure depuis 11 mois et qui a débuté avec l’attaque du Hamas le 7 octobre. Il accuse le Hamas d’être responsable des morts civiles, d’opérer dans des zones résidentielles et de placer des tunnels, des lance-roquettes et d’autres infrastructures à proximité des habitations, des écoles et des mosquées.

Le Hamas a publié un communiqué niant la présence de militants dans la région. Ni Israël ni le Hamas n’ont fourni de preuves pour étayer leurs allégations.

La guerre a provoqué des destructions massives et déplacé près de 90 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza, souvent à plusieurs reprises. Les ordres d’évacuation israéliens, qui couvrent désormais environ 90 % du territoire, ont contraint des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans les Mawasi, une série de camps de tentes sordides le long de la côte de Gaza.

Les groupes humanitaires ont du mal à fournir des services de base à Mawasi, et Israël a parfois frappé des cibles dans cette zone, bien qu’elle ait été désignée comme zone humanitaire.

Le ministère de la Santé de Gaza rapporte que plus de 40 000 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre, sans faire de distinction entre combattants et civils dans son décompte.

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