L’entreprise s’est associée à Eccogene, une société de biotechnologie chinoise, pour développer un nouveau médicament expérimental pour la perte de poids. Le marché de la perte de poids est actuellement dominé par Eli Lilly et Novo Nordisk.
Le géant pharmaceutique AstraZeneca a atteint mercredi une valorisation de 200,3 milliards de livres (233,14 milliards d’euros), ce qui en fait la seule société cotée au Royaume-Uni à atteindre une telle valorisation. Son succès reflète le succès continu de son portefeuille de médicaments contre le cancer.
AstraZeneca a développé ces dernières années un portefeuille solide de médicaments contre le diabète et le cancer, et prévoit également de lancer de nouveaux médicaments plus avancés contre le cancer. L’un des médicaments phares de la société, Enhertu, est utilisé pour traiter le cancer du sein ainsi que d’autres types de cancer.
L’action du groupe a grimpé de plus de 19% depuis le début de l’année, portée par l’ambition affichée par le PDG Pascal Soriot pour AstraZeneca d’atteindre un chiffre d’affaires annuel de 80 milliards de dollars (72,55 milliards d’euros) d’ici 2030.
Cela fait suite à un changement de stratégie, se concentrant sur l’augmentation des activités de recherche et développement, après une offre de rachat ratée en 2014 par son concurrent Pfizer.
En 2023, AstraZeneca a dépassé ses objectifs de chiffre d’affaires à long terme, avec des ventes d’environ 45,8 milliards de dollars (41,55 milliards d’euros). Le groupe a également annoncé qu’il prévoyait de lancer 20 nouveaux médicaments d’ici 2030.
AstraZeneca cherche à renforcer sa position sur le marché de la perte de poids
Au cours des derniers mois, AstraZeneca a fait des progrès sur le marché des médicaments amaigrissants, actuellement dominé par des acteurs comme Eli Lilly et Novo Nordisk. La société s’est associée à Eccogene, une société de biotechnologie chinoise, pour un nouveau médicament expérimental pour la perte de poids, dans le cadre d’un accord d’une valeur d’environ 1,6 milliard de livres sterling (1,86 milliard d’euros).
Soriot a déclaré dans le rapport de presse sur les résultats du premier semestre et du deuxième trimestre 2024 de la société : « Cette année déjà, nous avons annoncé cinq études de phase III positives, potentiellement porteuses de changement dans la pratique, qui devraient contribuer de manière significative à notre croissance.
« Depuis le début de l’année, nous avons continué à réaliser des progrès encourageants avec plusieurs technologies de rupture, notamment les conjugués anticorps-médicaments, les bispécifiques, les thérapies cellulaires et géniques, les radioconjugués et les médicaments de gestion du poids, qui ont tous le potentiel de stimuler notre croissance au-delà de 2030. »
Mais tout n’est pas rose pour le laboratoire pharmaceutique. L’usine de production de vaccins d’AstraZeneca dans le Merseyside, qui a déjà mobilisé 450 millions de livres sterling (523,94 millions d’euros) d’investissements, pourrait être menacée.
Cette décision fait suite à l’examen du Trésor britannique visant à réduire le montant de l’aide d’État précédemment prévue pour le projet, de 65 millions de livres sterling (75,69 millions d’euros) à 40 millions de livres sterling (46,58 millions d’euros).
Si tel est le cas, AstraZeneca a laissé entendre qu’elle pourrait potentiellement déplacer l’usine en France, ce qui pourrait être un coup dur pour l’industrie pharmaceutique britannique.
