La mission navale de l’UE en mer Rouge a été lancée pour protéger les navires marchands des attaques des rebelles Houthis.
Le renforcement des forces opérant dans la région de la mer Rouge dans le cadre de l’opération européenne « Aspides » (en grec pour « Bouclier ») va être demandé à Bruxelles par le chef de l’opération, le contre-amiral Vasilios Gryparis.
La mission navale de l’UE en mer Rouge a été lancée en février pour protéger les navires marchands des attaques des rebelles Houthis alignés sur l’Iran, dans le cadre de leur campagne déclarée de solidarité avec le Hamas.
Comme le dit le vice-amiral Gryparis à L’Observatoire de l’Europe, le rayon d’action envisagé par la mission est très large et ne peut être couvert avec les moyens existants.
« Pour l’instant, nous constatons une relative stabilisation de la baisse du volume de navires traversant la zone, il nous faudra plus de temps pour avoir des conclusions plus valables, mais nous pensons que puisque chaque navire peut accompagner un certain nombre de navires marchands, si le nombre de navires était plus important, nous pourrions accompagner davantage de navires et donc espérer une reprise du trafic maritime à travers ces détroits ».
Les quatre frégates de la mission, venues de Grèce, d’Allemagne, de France et d’Italie, patrouillent dans une vaste zone s’étendant du sud de la mer Rouge au nord-ouest de l’océan Indien. La superficie représente presque deux fois la taille de l’Union européenne.
Jusqu’à présent, 79 navires ont été protégés et aucun d’entre eux n’a été attaqué. Les forces européennes ont neutralisé 9 drones, 1 navire de surface sans pilote, ainsi que 4 missiles balistiques.
Le nouveau front qui s’est ouvert au Moyen-Orient, entre Israël et l’Iran, ne semble pas affecter jusqu’à présent l’opération « Boucliers », mais la situation est étroitement surveillée, affirme le contre-amiral Gryparis.
La durée de la mission est d’un an. Mais les conditions seront ensuite évaluées afin de décider si la mission doit se poursuivre.