Les touristes s’exposent à des amendes s’ils écoutent de la musique trop fort ou prennent des selfies.
Alors que les voyages de vengeance – effectuer un voyage qui a été annulé pendant la pandémie – continuent de susciter une forte hausse du nombre de visiteurs, certaines destinations populaires ont pris des mesures pour réprimer le surtourisme en 2023.
Certaines mesures semblaient évidentes : limiter les navires de croisière, augmenter les taxes touristiques et plafonner le nombre de visiteurs.
Mais d’autres règles ont fait la une des journaux grâce à la réflexion originale des autorités – et des résidents.
Voici quelques-unes des réglementations les plus étranges en matière de surtourisme introduites cette année.
Pas de serviettes sur les plages de Sardaigne
Alors que les touristes affluaient en masse sur les célèbres plages parfaites de Sardaigne cet été, les autorités ont mis en place une série de réglementations.
Celles-ci comprenaient le plafonnement du nombre de visiteurs et l’introduction de limites de temps. Mais la plage de Pelosa, sur la côte ouest, a également interdit les serviettes, obligeant les baigneurs à apporter des tapis qui retiennent moins de sable.
La célèbre Spiaggia Rosa rose de Sardaigne est restée interdite d’accès en 2023, avec une amende de 500 € pour y avoir marché et jusqu’à 3 500 € pour toute personne surprise en train de voler du sable.
36 000 € d’amende pour avoir joué de la musique sur les plages du Portugal
Les amateurs de plage au Portugal ont été avertis plus tôt cette année qu’ils pourraient être passibles d’amendes allant jusqu’à 36 000 € s’ils diffusaient leur musique trop fort.
Les haut-parleurs portables diffusant des morceaux à volume élevé qui dérangent les habitants et les touristes ont été interdits par l’Autorité maritime nationale (AMN) du pays.
Le décret de l’AMN sur la plage interdit également de jouer à des jeux de ballon en dehors des zones désignées, de camper en dehors des campings et de faire du feu.
Pas de sous-vêtements en public à Séville
La ville espagnole de Séville a annoncé cette année une répression du comportement antisocial des cerfs et des poules avec une loi visant à réprimer les « actes obscènes » commis en public.
Les autorités prévoyaient d’interdire les sous-vêtements en public et les costumes comportant des messages sexistes.
Une interdiction de commettre ou d’inciter à des actes « d’exhibitionnisme obscène » a également été incluse dans cette décision.
Portofino inflige une amende aux touristes qui flânent pour prendre des selfies
Portofino, une petite ville balnéaire de la Riviera italienne, est devenue un haut lieu touristique – et les habitants commencent à en ressentir la pression.
En été, cela signifie un afflux de visiteurs posant pour des selfies, bloquant les chemins et les routes.
Pour lutter contre cela, le maire de Portofino a introduit cette année des zones de non-attente pendant les mois d’été.
Toute personne surprise à traîner trop longtemps sur le quai entre 10h30 et 18h s’expose à une amende de 270 €.
Les habitants construisent une clôture pour bloquer les selfies des touristes
On pense que le magnifique décor de la ville de Hallstatt, dans les montagnes autrichiennes, a inspiré La Reine des Neiges de Disney.
Ainsi, plus d’un million de touristes se rendent chaque année sur cette destination et nombre d’entre eux souhaitent prendre un selfie avec cette célèbre vue.
Cette année, les habitants de la ville étaient tellement frustrés qu’ils ont érigé une clôture pour empêcher les visiteurs de prendre des photos.
Elle a ensuite été supprimée en raison des réactions négatives sur les réseaux sociaux, mais on espérait que la barrière empêcherait les gens de se rassembler dans un lieu de selfie populaire et perturberait les résidents en faisant trop de bruit.
De faux panneaux d’avertissement sur les plages espagnoles
Et finalement, l’une des mesures de répression les plus étranges contre le tourisme s’est avérée être une fausse.
Des militants ont installé de faux panneaux d’avertissement sur les plages de Majorque pour éloigner les touristes anglophones.
Certaines affiches mettaient en garde contre les « méduses dangereuses », les « chutes de pierres » ou l’eau de mer polluée par les eaux usées.
D’autres ont déclaré que la plage était fermée avec un symbole « baignade interdite » en dessous ou ont prévenu qu’il fallait des heures pour s’y rendre à pied bien que l’océan soit à moins de 100 mètres.
Quelques petites lignes de texte en catalan en dessous ont cependant révélé aux habitants que ces avertissements n’étaient pas réels.
Ils ont expliqué que « le problème n’est pas un éboulement, c’est le tourisme de masse » ou que « la plage est ouverte, sauf aux étrangers et aux méduses ».