Les centres construits par le gouvernement italien en Albanie sont prêts à accueillir les migrants secourus en Méditerranée, onze mois après la signature de l’accord entre les deux pays.
Jusqu’à 400 personnes y seront initialement envoyées. Exclusivement de sexe masculin, ces migrants auront été secourus par des navires italiens en mer Méditerranée avant d’être transportés vers la ville côtière albanaise de Shengjin.
Ici, un centre géré par du personnel italien a été créé. Les interprètes, les visites médicales et la possibilité de demander l’asile sont garantis.
La section principale est destinée à héberger les demandeurs d’asile pendant le traitement de leurs demandes.
Les candidatures doivent être complétées dans un délai de 28 jours, selon la procédure accélérée prévue par la loi italienne. Pendant cette période, les candidats pourront rencontrer des avocats et du personnel d’organisations internationales.
Tous les coûts doivent être pris en charge par l’Italie
Ceux qui n’ont pas droit à l’asile se retrouveront dans une autre partie du camp. Il y a des dizaines de places dans ce centre, mais si la capacité est dépassée, les migrants seront transférés en Italie avant d’être rapatriés dans leur pays d’origine.
Il existe également une prison, d’une capacité de 20 places, pour les migrants qui commettent des délits. Or, tout le centre de Gjadër est en réalité un lieu de détention forcée, clôturé et surveillé par des policiers italiens.
Les demandeurs d’asile dont la demande est acceptée seront transférés en Italie avec un permis de séjour. Ceux qui recevront un refus seront rapatriés, toujours aux frais et sous la responsabilité de l’Italie.
Des dizaines de millions d’euros ont été dépensés pour construire ces structures, mais les autorités ne sont pas en mesure de quantifier le coût global des procédures pour les cinq années de l’accord entre l’Italie et l’Albanie.