Nestle

Jean Delaunay

Nestlé Waters conclut un accord pour fermer le robinet de l’eau minérale française

L’accord de non-poursuite est le plus important accord de ce type signé jusqu’à présent en France dans le domaine environnemental.

La filiale eau du géant suisse de l’alimentation et des boissons Nestlé, Nestlé Waters, a accepté une amende de 2 millions d’euros pour mettre fin à une enquête française sur l’eau minérale.

L’enquête portait sur le traitement de l’eau minérale, qui ne peut être filtrée selon la loi française et est censée être naturelle, ainsi que sur l’utilisation de puits illégaux.

Les marques de Nestlé Waters comprennent San Pellegrino et Vittel.

L’accord de non-poursuite est le plus important accord de ce type signé jusqu’à présent en France dans le domaine environnemental.

L’accord a été conclu parce que les actions de Nestlé n’ont pas eu d’impact sur la santé publique et que l’entreprise a coopéré avec l’enquête, ce qui a accéléré les procédures judiciaires. Nestlé Waters a depuis mis en place des procédures modifiées pour garantir que les pratiques en question soient désormais conformes à la réglementation.

Nestlé disposera de trois mois pour verser les 2 millions d’euros. Le groupe s’est engagé à prendre des mesures importantes pour compenser les dommages écologiques causés par la mise en place d’un vaste plan de renaturation.

L’entreprise devrait dépenser environ 1,1 million d’euros au cours des deux prochaines années pour réparer l’environnement dans un certain nombre de villes françaises où elle est présente.

Nestlé est également tenue d’indemniser un certain nombre d’associations environnementales, pour un coût total d’environ 516.800 euros.

L’accord a cependant suscité la colère de certains groupes de consommateurs.

Ingrid Kragl, experte en fraude au sein de l’association citoyenne de surveillance du secteur alimentaire Foodwatch, a déclaré au Monde : « C’est une décision scandaleuse qui envoie un très mauvais message sur un climat d’impunité : Nestlé Waters peut tromper les consommateurs du monde entier pendant des années et s’en sortir impunément en sortant son chéquier. »

Nestlé n’a pas encore répondu à la demande de commentaires d’L’Observatoire de l’Europe.

Nestlé annonce un nouveau PDG alors que les inquiétudes concernant la croissance augmentent

Nestlé a récemment annoncé la nomination d’un nouveau directeur général, Laurent Freixe, qui succède à Mark Schneider, qui occupait le poste de directeur général depuis huit ans, à compter du 1er septembre. M. Freixe était auparavant vice-président exécutif et directeur général de la zone Amérique latine (LATAM).

La société a déclaré que la décision de changement est intervenue après des inquiétudes croissantes concernant la croissance de Nestlé et ses perspectives d’avenir, en particulier après avoir été gravement touchée par la pandémie, l’inflation et les problèmes géopolitiques.

Paul Bulcke, président du conseil d’administration de Nestlé, a déclaré à l’époque : « Je connais Laurent depuis longtemps et je le considère comme un leader talentueux doté d’un sens stratégique, d’une vaste expérience et d’une expertise du marché, ainsi que d’une profonde compréhension des marchés et des consommateurs.

« Il a démontré sa capacité à produire des résultats dans des conditions de marché difficiles. La curiosité de Laurent alimente sa passion pour l’innovation et le changement positif. Laurent est le candidat idéal pour Nestlé en ce moment. Sous sa direction, Nestlé renforcera encore sa position d’entreprise fiable et digne de confiance grâce à une création de valeur constante et durable. »

Laisser un commentaire

douze + treize =