La France risque la surveillance du FMI et de la Commission si Macron perd, prévient le ministre des Finances

Martin Goujon

La France risque la surveillance du FMI et de la Commission si Macron perd, prévient le ministre des Finances

PARIS — Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a averti mardi que la France pourrait sombrer dans une « crise de la dette » et être placée sous la surveillance du Fonds monétaire international et de la Commission européenne, si l’extrême droite ou l’alliance de gauche arrivait au pouvoir. lors des prochaines élections et mettre en œuvre leurs programmes.

« Ouvrir les vannes des dépenses publiques au moment où nous devrions redresser nos comptes conduira à placer la France sous la tutelle de Bruxelles et du Fonds monétaire international », a déclaré Le Maire dans un entretien au Monde. « La prochaine étape est déjà écrite : l’austérité et des hausses massives d’impôts. »

Le ministre français des Finances a attaqué le Rassemblement national d’extrême droite et l’alliance de gauche Nouveau Front populaire pour les propositions coûteuses qu’ils ont présentées avant les élections législatives du 30 juin.

Le camp du président Emmanuel Macron affirme que les mesures du Rassemblement national pourraient coûter plus de 100 milliards d’euros par an, citant une estimation indépendante, tandis que les propositions de l’alliance de gauche pourraient coûter jusqu’à 268 milliards d’euros. Le Rassemblement national a toutefois fait marche arrière sur certaines de ses idées les plus coûteuses.

Le Maire a déclaré que la France pourrait subir les mêmes conséquences désastreuses qu’un plan de dépenses présenté il y a deux ans par la Première ministre britannique de l’époque, Liz Truss, qui a entraîné sa chute presque immédiate.

Ses commentaires interviennent alors que la Commission européenne se prépare mercredi à dénoncer et à faire honte à la France et à 10 autres pays de l’UE pour ne pas avoir respecté les règles de l’UE en matière de dette.

Le Maire a rejeté l’idée selon laquelle les marchés seraient inquiets en raison de la situation budgétaire déjà préoccupante de la France. « Absolument pas ! Les marchés ont simplement peur de la folie économique et financière de l’extrême gauche et de l’extrême droite. »

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