La Finlande partage une frontière de 1 340 km avec la Russie et a récemment rejoint l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) pour renforcer la sécurité nationale face à la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine.
Le gouvernement finlandais a récemment présenté une proposition qui lui permettrait d’empêcher la plupart des citoyens russes d’acheter des biens immobiliers en Finlande. Cette mesure, suggérée par le ministre de la Défense Antti Hakkanen, est également perçue comme une tentative du pays de renforcer la sécurité nationale.
L’interdiction en question pourrait être utilisée contre tous les fonds ou citoyens provenant de pays susceptibles de constituer une menace pour la sécurité nationale de la Finlande, ainsi que contre ceux que l’UE estime avoir violé la souveraineté territoriale d’autres pays.
Si l’interdiction est adoptée, cela signifierait que les Russes qui sont également résidents permanents n’importe où dans l’Union européenne – pas seulement en Finlande – ainsi que les doubles citoyens qui possèdent la nationalité russe, ne pourraient pas acheter de biens immobiliers.
La loi doit encore être approuvée par le Parlement avant d’être adoptée. Elle devra également faire l’objet d’une série de consultations d’experts.
La Finlande dispose déjà d’une législation qui permet au gouvernement d’intervenir dans certains achats de biens immobiliers et de les bloquer, si nécessaire, pour des raisons de sécurité nationale. Cependant, une interdiction totale est une première en son genre.
Helsinki a récemment pris des mesures pour empêcher les Russes d’acheter des biens immobiliers à proximité de zones clés de la ville.
Le pays a connu ces dernières années une augmentation du nombre de propriétés suspectes appartenant à des Russes, telles que des hôtels déficitaires, des propriétés avec des héliports et d’autres fortifications disproportionnées et des propriétés situées à proximité d’infrastructures finlandaises clés.
Le gouvernement finlandais a renforcé sa surveillance de ce type de propriétés au cours des dernières années, car de plus en plus d’inquiétudes ont fait surface quant à leur utilisation pour endommager les infrastructures du pays ou leur participation à des opérations de plus grande envergure.
La Finlande a une grande expertise technologique à offrir à l’OTAN
La Finlande a rejoint l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en avril 2023, principalement en raison de la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine, le pays partageant une frontière de 1 340 km avec la Russie. Cette décision intervient après plusieurs années où la Finlande a insisté sur le fait qu’elle n’avait pas besoin d’adhérer à l’OTAN et qu’une politique de défense indépendante serait meilleure pour le pays.
Fin août, la Finlande a également révélé qu’elle se coordonnait avec d’autres pays de l’OTAN pour envoyer davantage de troupes en Laponie finlandaise.
Les relations entre la Russie et la Finlande se sont détériorées après que la Finlande a accusé son voisin d’utiliser l’immigration comme une arme en encourageant les migrants à entrer en Finlande par ses frontières avec la Russie. Cette situation a entraîné une pression sur les installations finlandaises de contrôle des frontières.
L’année dernière, lors de la réunion informelle des ministres de la Défense des pays de l’OTAN au sommet de Vilnius, Hakkanen avait déclaré : « Nous prenons très au sérieux la responsabilité de surveiller et de défendre notre longue frontière avec la Russie. La guerre en Ukraine a montré le rôle essentiel que joue l’industrie de la défense dans la défense et la dissuasion de l’OTAN. »
« Nous prenons des mesures au niveau national, régional et au sein de l’UE et de l’OTAN, pour corriger la situation créée par le faible niveau d’investissements au cours des dernières décennies.
« La situation sécuritaire nous oblige à mobiliser encore plus efficacement nos ressources industrielles pour soutenir l’Ukraine et notre préparation. La Finlande apporte à l’OTAN une grande expertise dans les technologies à double usage et un potentiel d’innovation pour l’armement futur, comme les technologies quantiques et de communication 6G. »
