Residents left Gaza City over the weekend following the order.

Jean Delaunay

Israël ordonne l’évacuation de la ville de Gaza pour mener une « opération antiterroriste »

Israël prétend connaître l’emplacement des infrastructures, des agents, des armes et des salles de détention du Hamas et du Jihad islamique au sein du siège de l’UNRWA dans la ville de Gaza.

Israël a émis un ordre d’évacuation pour la ville de Gaza, une zone déjà confrontée à des destructions massives depuis le début de la guerre dévastatrice dans l’enclave palestinienne.

Les habitants de la ville détruite ont été vus en train de quitter la zone au cours du week-end. Certains poussaient les personnes âgées et les blessés dans des fauteuils roulants, tandis que d’autres transportaient de jeunes enfants sur leurs épaules.

L’ordre d’évacuation pourrait indiquer une intensification de l’action militaire israélienne dans la ville de Gaza, et les habitants ont déjà signalé des bombardements intenses dans les zones de l’est et du sud.

Cette déclaration intervient alors que les négociations de cessez-le-feu devraient reprendre cette semaine, plusieurs responsables affirmant que les ravages causés par l’offensive israélienne de neuf mois ont probablement contribué à pousser le Hamas à assouplir ses exigences.

Le Hamas aurait déjà abandonné sa demande de longue date selon laquelle Israël s’engagerait à mettre un terme définitif à la guerre dans le cadre d’un éventuel accord de cessez-le-feu. Ce revirement soudain a fait naître de nouveaux espoirs de progrès dans les négociations menées sous l’égide de la communauté internationale.

Conséquences de la frappe aérienne israélienne sur une école gérée par l'ONU qui a tué des dizaines de personnes dans le camp de réfugiés de Nusseirat dans la bande de Gaza.
Conséquences de la frappe aérienne israélienne sur une école gérée par l’ONU qui a tué des dizaines de personnes dans le camp de réfugiés de Nusseirat dans la bande de Gaza.

Jusqu’à présent, le Hamas a exigé que les troupes israéliennes quittent complètement Gaza et que la guerre cesse, alors qu’Israël insiste sur le fait qu’il ne peut pas et ne veut pas arrêter la guerre avant que le groupe militant palestinien ne soit éliminé. La gouvernance d’après-guerre et le contrôle de la sécurité de l’enclave sont également des questions controversées.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que la pression militaire – y compris l’offensive israélienne en cours depuis deux mois dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza – « est ce qui a conduit le Hamas à entamer des négociations ».

Le bureau de M. Netanyahu a annoncé qu’une équipe de négociateurs israéliens reprendrait cette semaine les négociations sur un cessez-le-feu avec le Hamas, qui étaient au point mort depuis des semaines, ce qui témoigne d’une avancée vers un accord mettant fin à la guerre à Gaza. Mais il a également reconnu qu’il subsistait des « divergences entre les parties ».

Israël a lancé la guerre à Gaza après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, au cours de laquelle les militants ont quitté Gaza et se sont rendus dans le sud d’Israël, où ils ont tué quelque 1 200 personnes – principalement des civils – et en ont enlevé environ 250.

Depuis lors, les offensives terrestres et les bombardements israéliens ont tué plus de 38 000 personnes à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire, qui ne fait pas de distinction entre combattants et civils dans son décompte.

L’action militaire a également provoqué des ravages généralisés et une crise humanitaire qui a laissé des centaines de milliers de personnes sans abri, sans soins médicaux adéquats et au bord de la famine, selon des responsables internationaux.

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