La crise du coût de la vie continue de restreindre la capacité des consommateurs à dépenser pour des articles non essentiels. Le temps exceptionnellement chaud de cet automne a également dissuadé les gens d’acheter des vêtements d’hiver.
Les ventes des magasins non alimentaires au Royaume-Uni ont chuté de 1,9 % en septembre par rapport à la même période de l’année dernière, selon l’Office national des statistiques (ONS) du pays.
Les grands magasins ne sont pas les seuls à être touchés, les ventes au détail en ligne ayant également diminué de 2,2 %.
La tendance a été courante cette année, avec une baisse du volume des ventes de 0,8% en moyenne au cours des trois mois d’été également.
En revanche, les produits de première nécessité ont vu leurs ventes augmenter, selon l’ONS, avec une augmentation de 0,2% pour la nourriture et de 0,8% pour le carburant.
Le bureau a toutefois noté que « les comparaisons avec septembre 2022 doivent être interprétées avec prudence, car les données ont été affectées par la fermeture de nombreux détaillants pour les funérailles nationales de Sa Majesté la reine Elizabeth II ».
Le temps chaud et l’inflation en cause
Le mois de septembre de cette année a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde, le Royaume-Uni enregistrant régulièrement des températures supérieures à 30°C.
Le Bureau météorologique national a déclaré que les températures du mois dernier étaient supérieures de 2,2°C à la moyenne de septembre des trois dernières décennies.
Même si un été indien peut être plutôt agréable, ce n’est ni un bon signe pour la planète, ni apparemment pour les ventes au détail.
En raison du temps plus doux, les consommateurs ont choisi de retarder leur achat de vêtements d’automne et d’hiver, comme le montrent les dernières données de vente au détail de l’ONS.
Outre les conditions météorologiques, la crise du coût de la vie, conséquence de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, pèse toujours lourdement sur les habitudes de consommation des citoyens.
Le Royaume-Uni souffre du taux d’inflation le plus élevé des pays du G7, à 6,7 % en septembre.
Même s’il n’est pas pire que le mois précédent, il reste bien au-dessus de l’objectif de 2 % de la Banque d’Angleterre, qui choisit jusqu’à présent de maintenir son taux d’emprunt au plus haut depuis 15 ans de 5,25 %.