Les Palestiniens sont confrontés à de longues files d’attente pour obtenir des produits de première nécessité, notamment du carburant, en raison du blocus total de la bande de Gaza imposé par Israël. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que le Moyen-Orient était « au bord du gouffre ».
La pénurie de carburant à Gaza s’ajoute à la lutte pour la survie alors que la guerre entre Israël et le groupe militant du Hamas se poursuit.
Israël a coupé l’approvisionnement en carburant, en nourriture et en électricité de la bande de Gaza en réponse à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a tué plus de 1 400 personnes, dont des ressortissants étrangers.
Le gouvernement israélien a déclaré que le siège total serait appliqué jusqu’à ce que le Hamas libère les quelque 199 personnes qu’il avait prises en otage.
Le Dôme de fer israélien continue d’intercepter les roquettes tirées depuis Gaza vers les villes israéliennes.
Les Nations Unies ont déclaré que le bombardement militaire israélien sur Gaza, qui, selon Tel Aviv, visait le Hamas, avait tué plus de 3 000 personnes, dont 1 000 enfants.
C’était avant l’attaque contre l’hôpital arabe al-Ahli mardi soir, qui a tué au moins 500 personnes.
Gaza sans électricité ni carburant pour les générateurs de secours
Les Palestiniens de Gaza n’ont ni électricité ni carburant pour alimenter leurs générateurs de secours et faire le plein de leurs voitures.
L’eau est également devenue un problème sérieux depuis qu’Israël a coupé une partie de son approvisionnement ; il fournissait un tiers de toute l’eau potable à Gaza.
Sans électricité, il n’y a aucun moyen de pomper l’eau jusqu’aux maisons.
Mercredi, dans la ville méridionale de Khan Younis, les habitants tentaient désespérément de faire le plein d’eau dans les stations d’assainissement municipales.
« Tout le monde a besoin de carburant pour pomper l’eau jusqu’à ses maisons, pour irriguer ses fermes et pour fournir de l’eau aux volailles, aux bovins et aux moutons. Le monde entier dépend du carburant ; c’est un produit essentiel, tout comme la nourriture pour nous », a déclaré Khalid al-Najjar, un habitant de Khan Younis.
Plus tôt cette semaine, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé le Hamas à libérer immédiatement tous les otages et Israël à accorder « un accès sans entrave à l’aide humanitaire » dans la bande de Gaza.
« En ce moment dramatique, alors que nous sommes au bord du gouffre au Moyen-Orient, il est de mon devoir en tant que secrétaire général des Nations Unies de lancer deux appels humanitaires forts », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La guerre entre Israël et le Hamas est devenue la plus meurtrière des cinq guerres à Gaza pour les deux camps.
