Les ministres de l’Environnement de l’UE ont convenu que les sociétés pharmaceutiques et cosmétiques devraient payer pour couvrir les coûts liés à l’élimination des micropolluants des eaux usées, alors que le Conseil de l’UE a adopté une position de négociation d’ouverture sur une mise à jour de la directive européenne sur le traitement des eaux urbaines résiduaires de 1991.
L’approche adoptée par les ministres à Luxembourg lundi (16 octobre) constituera la base des négociations avec le Parlement européen (PE) alors que l’UE envisage une mise à jour convenue de la directive destinée à lutter contre l’augmentation des niveaux de pollution et à utiliser une technologie améliorée. Sur le terrain.
La position initiale du Conseil de l’UE reflète la proposition initiale de la Commission européenne et représente une position plus ferme sur le « pollueur-payeur » que celle adoptée par les législateurs du Parlement européen. Le texte original proposé par la Commission européenne en octobre de l’année dernière traitait des coûts supplémentaires liés à la surveillance et aux équipements avancés nécessaires pour éliminer les micropolluants des eaux usées urbaines dans les stations d’épuration.
La Commission a identifié les résidus pharmaceutiques et cosmétiques comme les principales sources de micropolluants actuellement présents dans les eaux usées et a appelé à ce que l’on appelle la responsabilité élargie des producteurs (REP) pour ces deux groupes de produits, transférant les coûts d’élimination des polluants aux producteurs.
Le Parlement européen réclame des contributions nationales pour diluer le principe du « pollueur-payeur »
Les députés ont toutefois suggéré de tempérer la responsabilité des producteurs proposée dans le texte de la Commission dans un rapport sur la proposition de mise à jour de la directive adoptée par le Parlement le 5 octobre. Le rapport du député européen indique que même si les producteurs doivent contribuer à couvrir les coûts du traitement supplémentaire des micropolluants présents dans les eaux usées urbaines, cette contribution des pollueurs devrait être complétée par un financement national, qui pourrait représenter jusqu’à 20 % du coût total.
Teresa Ribera Rodriguez, ministre espagnole par intérim chargée de la transition écologique et du défi démographique, a salué la position du Conseil lors d’une conférence de presse, affirmant que la directive originale « date de trente ans et qu’elle avait besoin d’être modifiée ».
« Nous avons essayé de faire en sorte que certains des microcontaminants, bien plus présents qu’il y a trente ans, soient désormais correctement traités… nous appliquons le principe du pollueur-payeur et de la responsabilité du producteur qui est une disposition courante de notre législation sur le traitement des déchets, » dit-elle.
À l’issue de sa première réunion du Conseil après sa nomination au poste de commissaire européen chargé de l’action climatique, Wopka Hoekstra a déclaré que l’approche du Conseil « nous permettra d’avancer dans les négociations afin que nous continuions à réduire la pollution conformément à l’ambition zéro pollution de l’Union européenne verte ». Accord. »