Microsoft s’apprête à acquérir Activision Blizzard, connu pour ses jeux vidéo tels que Call of Duty ou Guitar Hero. L’accord n’aura pas besoin d’être réapprouvé au sein de l’UE après avoir été modifié pour obtenir le feu vert au Royaume-Uni.
L’accord de 69 millions de dollars (65 millions d’euros) sur le point d’être signé entre le géant américain de la technologie Microsoft et la société holding de jeux vidéo Activision Blizzard n’aura pas besoin d’être réexaminé par les autorités européennes, rapporte Bloomberg.
Bien qu’il ait déjà reçu le feu vert de l’UE, Microsoft a dû revoir les termes de l’acquisition suite aux inquiétudes de l’Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA), qui a exigé en avril des modifications à l’accord historique avant qu’il puisse être approuvé.
Selon le même rapport, la Commission européenne a décidé que les changements imposés par l’autorité de régulation britannique n’auraient pas besoin d’être examinés par Bruxelles, qui a approuvé l’accord de Microsoft en mai.
Ce faisant, l’acquisition devrait être finalisée dans les prochains jours, une fois que la CMA aura donné son feu vert.
Quelles étaient les préoccupations du régulateur britannique ?
L’achat par le géant de la technologie Microsoft du géant des jeux vidéo Activision Blizzard, connu pour ses jeux à succès tels que World of Warcraft, Guitar Hero, Diablo et Call of Duty, a suscité des inquiétudes quant à son impact potentiel sur l’innovation et la concurrence loyale.
La principale question était de savoir si l’acquisition étoufferait la concurrence dans le secteur du cloud gaming, où les jeux sont diffusés sur des appareils tels que les tablettes et les téléphones, éliminant ainsi le besoin de consoles de jeu et d’ordinateurs coûteux.
Microsoft vend la console de jeux Xbox, ainsi que des abonnements à son service de streaming de jeux vidéo associé.
Pour surmonter ces problèmes, Microsoft a proposé d’autoriser le studio de jeux français Ubisoft Entertainment à distribuer les jeux Activision dans le cloud au cours des 15 prochaines années dans le cadre de l’accord révisé.
Le mois dernier, la CMA a déclaré que ses préoccupations avaient été « substantiellement résolues », indiquant que l’accord était en bonne voie pour recevoir l’approbation des autorités antitrust.
Quand l’accord sera-t-il approuvé ?
Alors que 40 pays ont déjà approuvé l’accord, dont l’UE, la prochaine approbation de l’acquisition devrait venir du Royaume-Uni dans les prochains jours.
Toutefois, Microsoft a encore une étape cruciale à parcourir : convaincre la Commission fédérale du commerce (FTC) des États-Unis.
Un procès devrait avoir lieu dans les prochaines semaines, suite à une plainte administrative contre la fusion.
La FTC s’inquiète du fait que « l’accord permettrait à Microsoft d’éliminer les concurrents de ses consoles de jeux Xbox et de son activité d’abonnement et de jeux en nuage en croissance rapide ».