Le marché gazier européen subit un nouveau coup dur – cette fois venant d’Israël

Jean Delaunay

Le marché gazier européen subit un nouveau coup dur – cette fois venant d’Israël

Les prix du gaz naturel en Europe ont augmenté au cours de la semaine dernière, alors que les récents événements mondiaux sèment l’incertitude sur le marché. Le continent doit-il s’inquiéter pour ses approvisionnements en gaz ?

Les prix du gaz naturel en Europe affichent une incertitude accrue, les investisseurs plaçant des paris plus élevés pour les mois à venir en raison des inquiétudes croissantes concernant les opérations de Chevron en Israël et en Australie, qui jettent une ombre sur les perspectives du marché.

Le prix de la référence européenne du gaz naturel, le Dutch TTF, a augmenté de plus de 10 % par rapport à la semaine dernière et de plus de 38 % par rapport au mois dernier, à 11 heures CET mercredi.

Le prix pour une livraison en novembre 2023 était proche de 50 € le mégawattheure, le plus élevé depuis avril, après une hausse de 15 % lundi, dans un contexte d’inquiétudes croissantes en matière d’approvisionnement.

Le géant pétrolier américain Chevron Corp a arrêté la production de son champ de gaz naturel offshore Tamar, près de la côte nord d’Israël, après avoir reçu des instructions du gouvernement israélien, pour des raisons de sécurité alors que le conflit dans la région s’intensifie.

Le champ de Tamar contiendrait plus de 300 milliards de mètres cubes de gaz.

Au même moment, les travailleurs des installations de gaz naturel liquéfié de Chevron Corp en Australie envisageaient de reprendre la grève.

Les prix du gaz en Europe ont également bondi à la suite de l’annonce de dommages au gazoduc offshore Balticconnector, entre la Finlande et l’Estonie. La fuite a entraîné l’arrêt du flux de gaz et les travaux de réparation pourraient prendre plusieurs mois.

L’Europe doit-elle s’inquiéter de l’approvisionnement en gaz ?

Les stockages de gaz en Europe sont remplis à plus de 90 % de leur capacité, y compris une grande quantité de gaz héritée de l’hiver 2022/23. Des volumes supplémentaires sont également stockés dans les installations de stockage ukrainiennes.

Il existe également une forte probabilité, signale le service Copernicus sur le changement climatique, que l’Europe connaisse un hiver très doux, ce qui pourrait réduire la demande en combustibles de chauffage.

Cependant, comme on soupçonne un sabotage d’être à l’origine de la fuite du pipeline BalticConnector, des inquiétudes ont été soulevées quant à la vulnérabilité de l’infrastructure de pipeline européenne.

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