Equipées d’outils de pointe et d’un drone, une vingtaine de personnes ont gravi le sommet mi-septembre pour effectuer des mesures point par point.
Le Mont Blanc a rétréci de plus de deux mètres au cours des deux dernières années, selon les chercheurs.
Le plus haut sommet d’Europe occidentale a été mesuré à 4 805,59 mètres en septembre 2023, soit 2,22 mètres de moins que la mesure précédente de 2021, ont annoncé jeudi 5 octobre les géomètres du département de Haute-Savoie.
Une épaisse couche de glace et de neige signifie que la hauteur de la montagne change d’année en année en fonction du vent et de la météo.
L’écart mesuré cette année pourrait être dû à la baisse des précipitations au cours de l’été et a déjà été observé par le passé, a déclaré Jean des Garets, géomètre en chef du département de la Haute-Savoie, lors d’un point de presse à Chamonix.
Il a exhorté les gens à ne pas utiliser la mesure de la hauteur pour « dire n’importe quoi », car le Mont Blanc « pourrait bien être beaucoup plus haut dans deux ans ».
« Nous collectons des données pour les générations futures, nous ne sommes pas là pour les interpréter, nous laissons cela aux scientifiques. »
Pourquoi les chercheurs mesurent-ils le Mont Blanc ?
Equipées d’outils de pointe et, pour la première fois, d’un drone, une vingtaine de personnes réparties en huit cordées ont grimpé jusqu’au sommet à la mi-septembre.
Ils ont effectué des mesures point par point du Mont Blanc pendant plusieurs jours.
Depuis 2001, les chercheurs mesurent le pic rocheux tous les deux ans pour recueillir des informations sur l’impact du changement climatique dans les Alpes.
« Nous avons beaucoup appris de ces campagnes de mesures : nous savons que le sommet change constamment d’altitude et de position, avec des changements allant jusqu’à cinq mètres », a déclaré des Garets.
