Le PIB du Royaume-Uni a diminué plus que prévu, suite à l’annonce d’une hausse du chômage mais également d’une hausse des salaires.
Le PIB du Royaume-Uni a diminué de 0,5 % en juillet, plus que prévu et frappé par les grèves dans les secteurs de la santé et de l’éducation et par des conditions météorologiques défavorables qui ont nui au commerce de détail.
Cela fait suite à une croissance économique de 0,5% en juin, a annoncé mercredi l’Office des statistiques nationales (ONS).
« Notre estimation initiale pour juillet montre que le PIB a chuté », a déclaré Darren Morgan, directeur des statistiques économiques de l’ONS, dans un message sur X (anciennement Twitter). « Cependant, le tableau d’ensemble semble plus positif, avec une croissance économique dans les secteurs des services, de la production et de la construction au cours des trois derniers mois. »
Le chancelier de l’Échiquier Jeremy Hunt a réitéré le projet du gouvernement de réduire de moitié l’inflation afin d’assurer « une croissance durable et les augmentations de salaires dont le pays a besoin ».
L’ONS a annoncé mardi que si les salaires au Royaume-Uni sont en hausse, de 7,8 %, le chômage également, qui a atteint 4,3 % entre mai et juillet.
La Confédération de l’industrie britannique a déclaré que les augmentations de salaires et la baisse des prix de l’énergie par rapport à leur pic à la suite de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie devraient aider les ménages à éviter une récession.
Il a toutefois averti qu’une perte de dynamique économique au troisième trimestre, telle que décrite aujourd’hui par les entreprises, pourrait maintenir le ralentissement de l’économie.
Outre une économie atone et un taux de chômage en hausse, le Royaume-Uni souffre également du taux d’inflation le plus élevé du G7, à 6,8 %, alimentant les craintes d’une poursuite du resserrement de la politique monétaire par la Banque d’Angleterre.
La livre sterling a perdu du terrain mercredi après la publication des chiffres du PIB, chutant de 0,36% à 1,2449 $ vers 07h00 GMT.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul à afficher des perspectives négatives. De l’autre côté de la Manche, Bruxelles a annoncé lundi que l’UE devrait désormais connaître une croissance modeste de 0,8 % cette année, en légère baisse par rapport aux 1 % projetés au printemps, et de 1,4 % en 2024.
La zone euro connaîtra des taux dégradés de la même manière : 0,8% en 2023 (contre 1,1% dans l’estimation précédente) et 1,3% en 2024.