Les partisans du président serbe de Bosnie Milorad Dodik manifestent avec des drapeaux de Poutine

Jean Delaunay

Les partisans du président serbe de Bosnie Milorad Dodik manifestent avec des drapeaux de Poutine

Le président serbe de Bosnie, Milorad Dodik, qui entretient des liens étroits avec Poutine, s’efforce ouvertement de séparer les territoires serbes de Bosnie du reste de la Bosnie et de les rejoindre avec la Serbie voisine.

Des centaines de Serbes de Bosnie ont brandi vendredi des drapeaux de la Serbie et de la Russie ainsi que des banderoles du président russe Vladimir Poutine alors qu’ils organisaient une manifestation en soutien à leur leader séparatiste qui cherche à s’unir avec la Serbie voisine.

Les manifestations ont eu lieu près de la frontière intérieure non balisée de la Bosnie qui sépare le pays en deux entités – la Republika Serbe de Bosnie Srpska et la Fédération bosniaque-croate – comme le prévoyait l’accord de paix négocié par les États-Unis qui a mis fin à la guerre dans le pays de 1992 à 1995.

Les manifestants serbes ont scandé des slogans contre le fait que la Bosnie soit un État unique. Ils ont brièvement bloqué la circulation entre les deux entités, mais aucun incident majeur n’a été signalé.

« Nous avons toujours été du côté des gagnants », a déclaré Ljubisa Cosic, un responsable serbe de Bosnie. « Nous avons toujours été du côté de la liberté. Notre lien avec la Fédération de Russie et le peuple russe est donc formidable. »

Le président serbe de Bosnie, Milorad Dodik, qui entretient des liens étroits avec Poutine, s’efforce ouvertement de séparer les territoires serbes de Bosnie du reste de la Bosnie et de les réunir avec la Serbie voisine. Pour cette raison, il a été sanctionné par les États-Unis en 2017.

De nombreuses craintes sont répandues selon lesquelles la Serbie, alliée de la Russie, pourrait attiser les tensions dans les Balkans pour détourner au moins une partie de l’attention mondiale de la guerre en Ukraine.

Les procureurs bosniaques sont en train de porter plainte contre Dodik pour ses actions séparatistes et pour avoir défié les décisions d’un responsable international chargé de superviser la paix dans le pays.

Il risque jusqu’à cinq ans de prison s’il est condamné par un tribunal bosniaque pour ces accusations.

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