Cinq morts et des dizaines de personnes secourues après le naufrage de deux navires en mer Égée

Jean Delaunay

Cinq morts et des dizaines de personnes secourues après le naufrage de deux navires en mer Égée

Cinq personnes, dont quatre enfants, sont mortes et des dizaines d’autres ont été secourues lundi dans deux incidents distincts impliquant des bateaux de migrants se dirigeant vers les îles grecques depuis la Turquie voisine.

Les garde-côtes grecs ont déclaré que cinq personnes sont mortes et 18 ont été secourues après qu’un bateau transportant 22 migrants aurait coulé au nord-est de l’île grecque de Lesbos, près de la Turquie.

Un porte-parole du gouvernement a déclaré que quatre étaient des enfants : un garçon de 8 ans et trois filles âgées de 14, 8 et 11 mois.

Selon les médias locaux, l’incident s’est produit à trois milles marins dans les eaux turques. Un responsable des garde-côtes, Nikos Alexiou, a déclaré que les autorités turques avaient été informées mais n’avaient pas mené d’opération de sauvetage. Les Grecs ont donc ordonné de récupérer les passagers.

Les survivants ont été emmenés à Mytilène, le principal port de Lesbos, où deux personnes ont été transférées vers un hôpital local.

Lundi vers 1h00 du matin, des patrouilles grecques ont repéré un canot transportant 37 personnes au large de l’île de Samos, dans l’est de la mer Égée. L’autorité maritime a indiqué que certains des occupants étaient tombés à l’eau à la vue du patrouilleur.

Une femme et un garçon inconscients ont été récupérés par les gardes qui ont tenté de les réanimer. Bien que la femme soit décédée, le garçon a survécu et a été transféré dans un hôpital de Samos, avec neuf autres personnes.

Une augmentation des passages de migrants vers la Grèce

Au cours du week-end, les garde-côtes ont déclaré avoir récupéré des dizaines de personnes sur des bateaux proches des îles de la mer Égée.

Depuis des décennies, la Grèce est une porte d’entrée privilégiée dans l’Union européenne pour les personnes fuyant les conflits ou la pauvreté au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie et espérant une vie meilleure en Europe.

Selon les chiffres des Nations Unies, plus de 14 000 personnes ont atteint la Grèce par voie terrestre et maritime jusqu’à présent cette année. Cela représente environ un dixième du total des traversées réussies de la Méditerranée.

Le gouvernement a attribué l’augmentation du nombre de migrants depuis lors au meilleur temps estival et aux passeurs profitant de l’augmentation du trafic de petits bateaux égéens pendant la saison touristique.

Près d’un million de personnes sont entrées en Grèce au plus fort de la crise migratoire européenne de 2015, la grande majorité espérant se déplacer vers le nord, vers des pays européens plus riches. Par la suite, le pays hellénistique a multiplié les patrouilles le long de la frontière maritime et terrestre avec la Turquie pour stopper les arrivées.

Des groupes de défense des droits humains et des migrants ont accusé le gouvernement de procéder à des expulsions sommaires de personnes arrivant dans le pays, sans leur permettre de demander l’asile. Le gouvernement grec a réfuté cette allégation.

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