Kiev a demandé à l’Organisation maritime internationale de ratifier un corridor portuaire temporaire. Il a été inauguré le 10 août alors que les responsables américains et ukrainiens mettaient en garde contre d’éventuelles attaques russes contre des navires civils dans la mer Noire.
Un deuxième porte-conteneurs a traversé samedi un couloir temporaire de la mer Noire établi par le gouvernement ukrainien après que la Russie a mis fin à un accord de guerre visant à garantir la sécurité des exportations de céréales depuis les ports du pays envahi.
Le Primus, un vraquier battant pavillon libérien, a quitté le port d’Odessa samedi matin et faisait route vers le sud en direction du port bulgare de Varna, selon les données des sites de surveillance du trafic maritime. Le législateur ukrainien Oleksii Honcharenko a également publié une photo du navire quittant le port sur sa chaîne Telegram.
Le départ du Primus est intervenu dix jours après le lancement d’un autre porte-conteneurs qui était amarré à Odessa avant le début de l’invasion à grande échelle de son voisin par la Russie, le Joseph Schulte, battant pavillon de Hong Kong.
Les analystes avaient supposé que la proximité politique de la Chine avec la Russie aurait pu faciliter le passage de ce navire et soulever des doutes quant à la possibilité que des navires immatriculés ailleurs suivraient.
Les mines marines rendent également le voyage risqué et les coûts d’assurance des navires risquent d’être élevés pour les opérateurs.
La Russie s’est retirée de l’accord céréalier négocié par l’ONU le 17 juillet, les responsables du Kremlin arguant que leurs demandes visant à faciliter les expéditions russes de produits alimentaires et d’engrais n’avaient pas été satisfaites. Cette décision est intervenue quelques heures après qu’une attaque à l’aube contre un pont reliant la péninsule de Crimée à la Russie a tué deux personnes et porté un coup embarrassant au Kremlin.
Bien que les responsables russes aient insisté sur le fait qu’il n’y avait aucun lien entre la travée et la décision de sortir de l’accord, ils ont décrit une attaque de missiles et de drones sur Odessa le lendemain de la rupture par Moscou de l’accord de sécurité maritime comme une vengeance pour le pont endommagé.
