La patiente a reçu l’utérus de sa sœur. Les deux femmes sont en forme et stables après deux opérations de 17 heures qui se chevauchent.
Une équipe de huit chirurgiens a réalisé avec succès la toute première greffe d’utérus au Royaume-Uni.
La patiente, une femme de 34 ans, a reçu un don d’utérus de sa sœur de 40 ans.
Les deux femmes sont actuellement en forme et stables, après deux opérations qui se chevauchent pendant 17 heures.
La patiente, qui souhaite rester anonyme, est née sans utérus fonctionnel en raison d’une maladie congénitale rare appelée syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH). Elle touche plus de 5 000 femmes au Royaume-Uni.
« Nous avons tous un immense respect pour ces deux femmes qui ont aidé tant d’autres personnes dans ce pays confrontées au traumatisme de l’infertilité utérine absolue », a déclaré le professeur Richard Smith, président de l’association caritative Womb Transplant UK.
« Notre objectif est de voir les greffes d’utérus devenir une option durable pour les femmes souffrant de la même maladie », a-t-il ajouté.
De nombreuses femmes peuvent également perdre leur utérus à la suite d’un cancer ou d’affections telles que l’endométriose.
Les chiffres suggèrent que plus de 15 000 femmes en âge de procréer au Royaume-Uni sont incapables de porter leurs propres enfants.
Une équipe de plus de trente cliniciens de l’Imperial College Healthcare NHS Trust et de l’hôpital Churchill d’Oxford a formé une équipe collaborative spéciale pour la greffe.
La chirurgienne consultante en transplantation Isabel Quiroga a déclaré que la patiente était « absolument aux anges, très heureuse et espère pouvoir avoir non pas un mais deux bébés ».
La patiente a déjà congelé un certain nombre d’embryons et espère procéder à un transfert d’embryons plus tard cette année.
En mai, la première femme espagnole à avoir reçu une greffe d’utérus a accouché à l’Hospital Clinic de Barcelone.
L’année dernière, des médecins français ont réalisé avec succès leur deuxième greffe d’utérus, également offerte par la sœur de la patiente.
La première greffe réussie en France a été réalisée en mars 2019 sur une patiente qui attend désormais son deuxième enfant.