Un centre médical de l’Est de la France a été confronté à une situation désespérée lorsque ses trois derniers médecins ont pris leur retraite, laissant des milliers de patients sans accès adéquat aux soins de santé.
Dans le sud de la France, environ 5 000 patients se sont retrouvés sans soins de santé après le départ à la retraite de trois médecins d’un centre médical de Mulhouse.
Depuis leur départ le 1er juillet, les seuls soignants restants au centre du quartier populaire de Bourtzwiller sont des infirmiers et des kinésithérapeutes.
La recherche infructueuse des successeurs des médecins a commencé il y a plusieurs années. « Nous n’avons jamais réussi à trouver quelqu’un pour travailler avec nous », a déclaré Isabelle Willemain, qui a exercé pendant 36 ans à Bourtzwiller.
Il y a plusieurs raisons à cela. La principale d’entre elles est que Mulhouse n’est pas un lieu de vie attractif pour les jeunes, selon Mehdi Kacem, un médecin généraliste de 34 ans qui a choisi de s’installer dans une autre partie de l’agglomération.
Il a ajouté que les jeunes médecins « vont donner la priorité à la vie de famille ». Le père de Kacem était également médecin. Et il se dit « complètement absorbé par l’hôpital ».
‘C’est effrayant
Depuis que les trois médecins ont pris leur retraite, leurs patients se sont tournés vers SOS Médecins, les services d’urgence ou les centres de soins non programmés.
Toutes ces options ne se substituent pas à un suivi régulier par un médecin, selon Frédéric Tryniszewski, président de SOS Médecins Mulhouse.
Désormais seules en première ligne, les infirmières tentent de faire face du mieux qu’elles peuvent. « Pour l’instant, on tient bon », a déclaré Céline Bohrer, une infirmière de 43 ans.
Avant de partir, les trois médecins « ont rédigé des ordonnances sur 12 mois » pour les patients souffrant de pathologies chroniques, a expliqué Willemain.
En attendant, Jacqueline Schreiber, 79 ans, qui habite à côté du centre médical de Bourtzwiller, s’inquiète.
« C’est effrayant (…) ce qui va nous arriver s’il n’y a plus de médecins », a-t-elle dit.
« Je me débrouille toujours tout seul. Mais il y a beaucoup de gens qui sont alités et qui ne peuvent rien faire. Ils ont absolument besoin d’un médecin. »