Cette ville qui abritait autrefois 18 000 habitants, a été transformée en décombres au cours des derniers mois. La question est désormais : ouvrira-t-il la route vers Pokrovsk, une plaque tournante logistique majeure pour l’Ukraine sur le front oriental ?
La Russie affirme que ses forces ont capturé Kurakhove, dans la ville ukrainienne de Donetsk, une ville qui est devenue l’un des principaux points de concentration des forces de Moscou au cours des derniers mois, alors qu’elles intensifiaient leurs attaques dans la région.
Kourakhove, qui abritait autrefois 18 000 personnes, a été transformée en décombres alors que les troupes russes ont progressé pour encercler et occuper ce qui en reste.
Le groupe de surveillance ukrainien DeepState, qui suit la ligne de front à l’aide de sources ouvertes, a montré que la majeure partie de Kourakhove était sous contrôle russe.
L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), un groupe de réflexion basé aux États-Unis, a rapporté lundi dans la nuit que les forces russes avaient mené des opérations offensives près de Kourakhove même, au nord-ouest, à l’ouest et au sud-ouest de la ville.
Kurakhove serait la première colonie majeure à tomber aux mains des Russes après la capture d’Avdiivka et de Vuhledar par les Russes l’année dernière.
En route vers Pokrovsk
Les forces moscovites ont concentré leurs efforts sur Kourakhove au cours des derniers mois, ce qui en fait l’un des secteurs les plus chauds et les plus dévastés du front.
La ville se trouve à environ 20 kilomètres au nord de Vuhledar occupée par les Russes et à plus de 30 kilomètres au sud de la ville clé de la ligne de front de Pokrovsk, qui est sans aucun doute le principal objectif des efforts du Kremlin dans l’est de l’Ukraine.
En tant que plaque tournante logistique extrêmement importante pour les forces de Kiev dans cette région, Pokrovsk joue un rôle crucial dans l’objectif global de Moscou depuis 2014, qui est de capturer toute la région de Donetsk.
Malgré les appels des autorités, à la mi-décembre, environ 300 000 civils restaient dans la région de Donetsk, dont 54 000 vivaient directement dans une zone de guerre active, selon l’administration militaire de Donetsk.