Governor of the Bank of France Francois Villeroy de Galhau arrives for the plenary of the IMFC meeting  in Washington, Friday, 25 October, 2024.

Milos Schmidt

La banque centrale française s’attend à une croissance nulle au quatrième trimestre

L’enquête mensuelle de la banque révèle une incertitude croissante parmi les entreprises de la deuxième économie européenne.

On constate une incertitude croissante pour l’avenir proche parmi les entreprises françaises, couplée à une légère hausse de l’activité en novembre, selon l’enquête de conjoncture mensuelle de la Banque de France, qui offre un aperçu du climat actuel des affaires dans le pays.

La France est actuellement aux prises avec une crise politique, le gouvernement de Michel Barnier s’étant effondré à la suite d’un vote de censure, trois mois seulement après son entrée en fonction.

En conséquence, la France fait face à 2025 sans budget valide et cela restera le cas jusqu’à ce que le président Macron nomme un nouveau Premier ministre pour former un nouveau gouvernement.

L’enquête de la Banque de France, réalisée avant la chute du gouvernement, montre un niveau élevé d’incertitude parmi les entreprises.

Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, l’incertitude des entreprises a atteint son plus haut niveau depuis la crise énergétique de 2022.

« L’indicateur d’incertitude basé sur les commentaires des entreprises reste relativement élevé dans tous les secteurs, les réponses mettant en avant la situation politique intérieure et l’impact des débats fiscaux, ainsi que l’environnement international », peut-on lire dans le rapport.

Néanmoins, la Banque de France s’attend à une légère croissance positive de l’activité pour les trois derniers mois de l’année.

« Nous estimons que l’activité sous-jacente du pays », hors effet exceptionnel des Jeux, « maintiendrait sa tendance de croissance légèrement positive au quatrième trimestre », indique la banque dans le rapport.

Ils estiment que cette activité, environ 0,2 point de PIB, serait compensée par le contrecoup de l’effet des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, estimés à -0,2 point.

La banque maintient donc ses prévisions de croissance, ne s’attendant à aucune croissance pour les trois derniers mois de l’année, par rapport au trimestre précédent où le PIB avait augmenté de 0,4%, principalement tiré par les effets des Jeux olympiques de Paris.

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