Les dirigeants militaires de ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État l’année dernière, se sont éloignés de leurs partenaires occidentaux et se sont tournés vers la Russie pour assurer leur sécurité.
La junte militaire du Niger a interdit à l’organisation humanitaire française Agence de coopération technique et de développement (Acted) d’opérer dans le pays, ce qui tend encore davantage les relations avec la France.
Le ministère de l’Intérieur de ce pays d’Afrique de l’Ouest a publié mardi un décret révoquant la licence d’Acted, sans qu’aucune explication n’ait été fournie sur cette décision. Un autre groupe humanitaire, l’Action pour le bien-être du Niger (APBE), s’est également vu retirer son agrément.
Acted travaillait au Niger depuis 2010, se concentrant sur l’assistance aux communautés déracinées par les violences jihadistes et les catastrophes naturelles.
La décision d’interdire le groupe intervient alors que les dirigeants militaires du Niger, qui ont pris le pouvoir lors d’un coup d’État l’année dernière, continuent d’éloigner le pays de ses partenaires occidentaux. La junte s’est plutôt tournée vers la Russie pour assurer sa sécurité, en expulsant les troupes françaises déployées pour combattre les djihadistes, ainsi que l’ambassadeur de France.
Cela fait suite à une tendance plus large dans la région du Sahel, où plusieurs prises de pouvoir militaires ont eu lieu dans un contexte de violence extrémiste croissante.
En septembre, les États-Unis ont retiré toutes leurs forces du Niger après que la junte a mis fin à un accord autorisant les troupes américaines à opérer dans le pays.
Avant le coup d’État, le Niger était considéré comme le dernier bastion occidental dans la région pour contrer les menaces des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique.