L’un des plus grands réseaux de faussaires copiant des œuvres de Warhol, Banksy et Picasso a été démantelé par les autorités italiennes.
Les autorités italiennes ont démantelé un réseau massif de faussaires d’art qui opéraient dans toute l’Europe pour vendre et faire circuler des copies illégales d’œuvres d’art célèbres.
De faux Warhol, Banksys et Picasso étaient fabriqués par le réseau puis vendus à des acheteurs peu méfiants grâce à l’aide de maisons de ventes aux enchères complices à travers le continent, a indiqué le ministère italien de la Culture.
Au total, 38 personnes ont été mises en examen, dont six en Espagne, en France et en Belgique. Les autorités italiennes affirment que le réseau aurait pu causer 200 millions d’euros de dégâts économiques en inondant le marché de l’art d’œuvres contrefaites.
Plus de 2 100 œuvres contrefaites ont été appréhendées lors de saisies en Italie, en France, en Espagne et en Belgique. Les œuvres appartenaient à plus de 30 artistes de renommée internationale, dont Andy Warhol, Amedeo Modigliani, Banksy, Pablo Picasso, Joan Mirò, Francis Bacon, Wassily Kandinsky, Henry Moore et Gustav Klimt.
Six ateliers de contrefaçon ont été découverts dans le cadre de l’opération, dont trois en Italie. Eurojust, l’agence de coopération judiciaire de l’Union européenne, a expliqué que le réseau de faux s’étendait à l’Espagne, à la France et à la Belgique.
Les contrefaçons les plus courantes étaient des copies des œuvres de Warhol et de Banksy, dont certaines avaient été exposées et cataloguées lors d’expositions italiennes à Mestre et Cortona.
L’ampleur de l’opération a vu des maisons de ventes aux enchères complices émettre de faux certificats et cachets d’authenticité. Eurojust rapporte qu’environ 500 de ces documents ont également été saisis.
Les autorités ont été informées pour la première fois de l’opération après qu’une fouille effectuée chez un homme d’affaires de Pise en mars 2023 ait révélé 200 fausses œuvres d’art. À partir de là, les autorités italiennes ont commencé à surveiller les sites de commerce électronique des maisons de ventes aux enchères pour vérifier leur implication dans les œuvres.
Les 38 personnes arrêtées sont accusées de complot en vue de forger et de vendre de l’art contemporain, a indiqué Eurojust.
