In this Sunday July 12, 2009 file, the empty parking lot of an Auchan hypermarket is seen in Plaisir, France.

Jean Delaunay

Des milliers de suppressions d’emplois en cours dans des secteurs en difficulté en Europe

Les derniers plans de licenciement proviennent du constructeur allemand de pièces automobiles Schaeffler et de la chaîne d’épicerie française Auchan.

Des milliers de suppressions d’emplois sont en cours dans plusieurs secteurs en difficulté à travers l’Europe, la chaîne alimentaire française Auchan étant la dernière en date à annoncer des plans de licenciements.

Les représentants du personnel, convoqués par la direction d’Auchan, sont touchés : 2 389 des 54 000 emplois en France sont menacés. Une douzaine de points de vente vont fermer, dont un supermarché et trois hypermarchés, faute de rentabilité.

Les clients de l’entreprise ne sont pas surpris. « Il y a souvent des étagères vides », raconte une femme. Auchan, l’un des pionniers des hypermarchés – grands points de vente en périphérie des villes, très prisés dans les années 1970 pour la diversité des produits proposés – peine aujourd’hui à rentabiliser son activité.

Pour se moderniser, Auchan prévoit de réduire sa surface de vente de 25 % en moyenne pour les hypermarchés, qui ne dépasseront plus 10 000 mètres carrés. L’entreprise entend se concentrer sur les petits commerces, le drive et la livraison de produits frais à domicile : une « opération de reconquête », selon les termes de la direction d’Auchan.

Pendant ce temps, le fabricant allemand de pièces automobiles et de machines Schaeffler AG prévoit de supprimer 4 700 emplois en Europe, démontrant ainsi la lutte de Volkswagen et d’autres grands constructeurs automobiles européens. Les entreprises en aval de la chaîne d’approvisionnement en constatent également les conséquences.

L’entreprise a décrit les suppressions d’emplois comme des mesures structurelles contre « la baisse de la production automobile en Europe et la faiblesse persistante dans divers secteurs industriels ».

Les mesures structurelles, destinées à « garantir l’augmentation à long terme de la compétitivité de l’entreprise », comprennent la consolidation des capacités de production et l’ajustement des capacités, ce qui a conduit à la délocalisation et à la fermeture de deux de ses usines hors d’Allemagne. Ceux-ci seront annoncés d’ici la fin de l’année.

Les suppressions d’emplois concerneront principalement l’Allemagne, où environ 2 800 emplois seront supprimés sur 10 sites. Toutefois, cinq autres sites en Europe sont également concernés.

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