Le président est l’acte principal, mais ce n’est pas la seule chose pour laquelle l’Amérique vote. Boyd Wagner examine l’autre poste clé à gagner mardi : les sièges au Congrès américain. Nous expliquons leur pouvoir sur la politique américaine, leur impact sur les problèmes mondiaux et quelles sont les projections actuelles.
Mardi, plus de 150 millions d’Américains devraient voter pour le prochain président des Etats-Unis. Cependant, ce n’est pas le seul vote que les électeurs américains voteront ce jour-là. Dans le chaos de la course présidentielle se perdent les élections locales et nationales. Il y a également 469 sièges centraux fédéraux, basés à Washington, en jeu pour le Congrès américain.
Le Congrès américain est divisé en deux corps législatifs.
La chambre haute du Congrès – le Sénat américain – est composée de 100 sénateurs, deux pour chaque État américain. Les sénateurs ont un mandat de six ans et en 2024, 34 de ces 100 sièges seront élus.
La chambre basse du Congrès – la Chambre des représentants – est composée de 435 membres et femmes du Congrès élus pour un mandat de deux ans. Cela signifie que l’ensemble de la Chambre sera élu mardi.
La Chambre des représentants est attribuée proportionnellement à chaque État en fonction de sa population. Par exemple, la Californie, l’État le plus peuplé des États-Unis, est représentée par 52 membres de la Chambre. Une poignée d’États, comme le Wyoming et le Vermont, ne sont représentés que par un seul membre de la Chambre.
Le Congrès joue un rôle central dans le gouvernement américain. Constitutionnellement parlant, ils devraient détenir la plus grande part du pouvoir, même plus que le président. En plus de légiférer, le Congrès contrôle le financement des États-Unis, exerce des pouvoirs d’enquête substantiels sur les autres branches et a le pouvoir exclusif de déclarer la guerre, parmi une myriade d’autres pouvoirs.
Certains membres du Congrès américain exercent également une influence considérable sur la politique partisane et politique, détenant parfois un plus grand soft power que le président.
Actuellement, le Sénat américain est étroitement contrôlé par les Démocrates, 51 voix contre 49 (le vice-président dispose d’un vote décisif en cas d’égalité au Sénat américain), tandis que la Chambre est étroitement contrôlée par les Républicains, 220 voix contre 212.
Selon les sondages actuels, le contrôle partisan des deux chambres pourrait basculer cette semaine. Alors que les démocrates défendent plus de sièges au Sénat que leurs rivaux, les républicains ont plus de 60 % de chances de remporter la chambre haute du Congrès. Les républicains devraient détenir 51 à 52 des 100 sièges du Sénat à l’issue des élections de cette semaine, si les résultats suivent le scrutin.
La Chambre des représentants, quant à elle, penche vers les démocrates. Les dernières projections montrent que les démocrates ont plus de 70 % de chances de contrôler la Chambre. Selon ces mêmes paramètres, les démocrates devraient remporter 222 sièges contre 213 pour les républicains.