Russian President Vladimir Putin, right, and North Korea

Milos Schmidt

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères se rend à Moscou alors que l’OTAN confirme le déploiement de troupes à Pyongyang

La visite du ministre nord-coréen des Affaires étrangères en Russie coïncide avec des informations faisant état de troupes nord-coréennes en Ukraine, suscitant des craintes quant à une collaboration militaire accrue.

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Choe Son-hui est arrivé en Russie et se rendra à Moscou mercredi, selon les médias officiels russes.

Cela fait suite à la confirmation par l’OTAN du déploiement de troupes nord-coréennes à Koursk pour soutenir les forces russes, qui luttent pour repousser l’armée ukrainienne depuis l’incursion de Kiev en août.

Il s’agit de la deuxième visite de Choe en Russie en six semaines, même si le but exact du voyage reste flou.

Lors d’une réunion à huis clos au parlement sud-coréen, le service national de renseignement de la république estime que les deux pays discuteront du déploiement de troupes russes supplémentaires et de ce que Pyongyang pourrait obtenir en retour.

Il y a des spéculations selon lesquelles la Russie pourrait offrir de la technologie en retour, ce qui inquiète les dirigeants sud-coréens et occidentaux car cela pourrait accroître la menace posée par le programme d’armes nucléaires de la Corée du Nord.

Pyongyang et Moscou n’ont pas directement admis la présence de troupes nord-coréennes en Russie mais affirment que leur coopération militaire est conforme au droit international.

Il existe une inquiétude croissante quant au partenariat entre les deux pays. Lundi, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré que l’approfondissement de la coopération militaire entre la Corée du Nord et la Russie « porte atteinte à la paix et à la sécurité ».

S’adressant à Rutte et à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a exhorté les gouvernements européens à se coordonner plus étroitement pour « surveiller et bloquer les échanges illégaux entre Pyongyang et Moscou ».

Il a ajouté que les troupes pourraient être déployées dans les zones de première ligne plus tôt que prévu. Selon l’agence de renseignement sud-coréenne, certains généraux et autres hauts fonctionnaires pourraient déjà être présents sur la ligne de front.

Les États-Unis ont déclaré que l’achat par la Russie de personnel et de fournitures nord-coréens violait les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et ont soulevé des soupçons selon lesquels la Russie aide la Corée du Nord à échapper aux sanctions et à financer illégalement son programme d’armement.

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