Supporters of the ruling Georgian Dream party attend a rally in the center of Tbilisi, Georgia, Wednesday, Oct. 23, 2024.

Jean Delaunay

La Géorgie vote lors d’élections controversées qui pourraient déterminer son avenir en Europe

De nombreux partisans de l’opposition craignent qu’il s’agisse des dernières élections libres si le parti au pouvoir remporte la majorité.

La Géorgie votera samedi lors d’élections controversées qui pourraient déterminer son avenir en Europe – alors que le gouvernement au pouvoir, le « Rêve géorgien », affronte une coalition de partis pro-européens.

Les élections parlementaires de ce week-end sont considérées comme un vote décisif par de nombreux citoyens géorgiens en ce qui concerne les perspectives d’adhésion du pays à l’Union européenne.

En fin de compte, ce vote a le potentiel de décider si la Géorgie revient sur la voie de l’adhésion à l’UE ou si elle adopte l’autoritarisme et tombe dans l’orbite de la Russie.

Beaucoup craignent que le parti au pouvoir, le « Rêve géorgien », n’empêche le pays d’adhérer à l’UE.

Les sondages suggèrent que la plupart des Géorgiens sont favorables à l’adhésion à l’UE, mais Bruxelles a suspendu le processus d’adhésion du pays après que le parti au pouvoir a adopté une loi réprimant la liberté d’expression en juin.

Cette « loi sur l’influence étrangère » s’inspire d’une législation similaire en Russie et exige que les médias, les ONG et autres organisations à but non lucratif s’enregistrent comme « poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère » s’ils reçoivent plus de 20 % de leur financement de l’étranger.

Le « Rêve géorgien » affirme qu’il était nécessaire de freiner les acteurs étrangers nuisibles qui tentent de déstabiliser le pays, tandis que les journalistes et les militants affirment que son véritable objectif est de les stigmatiser et de restreindre le débat avant les élections.

Vendredi soir, la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili s’est adressée à la nation à la veille des élections législatives cruciales, appelant les citoyens à voter pour déterminer l’avenir de leur pays.

« Personne ne peut vous contraindre ; personne ne saura pour qui vous avez voté et demain, personne ne pourra vous punir pour votre choix », a déclaré Zourabichvili.

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