A tram drives towards the European Central Bank in Frankfurt

Jean Delaunay

Récapitulatif hebdomadaire : l’incertitude fait reculer les marchés par rapport aux sommets historiques

Les marchés mondiaux devraient terminer la semaine en baisse en raison des incertitudes entourant le paysage économique et politique à l’approche de l’élection présidentielle américaine et des élections générales japonaises. L’aversion au risque a façonné les tendances du marché alors que les prix des métaux précieux ont grimpé.

Les marchés européens et américains ont reculé par rapport à leurs plus hauts historiques et devraient terminer la semaine en baisse alors que la reprise perd de son élan. L’aversion au risque semble être à l’origine des ventes massives dans un contexte d’inquiétudes économiques et de l’approche de l’élection présidentielle américaine.

Les actifs refuges tels que le dollar américain, l’or et l’argent ont encore grimpé, tandis que l’euro et d’autres devises, ainsi que les prix du pétrole brut et du cuivre, ont baissé en raison d’un climat d’aigreur.

Les rendements des obligations d’État américaines ont atteint leur plus haut niveau depuis trois mois alors que les marchés s’attendent à ce que la Réserve fédérale ralentisse le rythme des baisses de taux pour le reste de l’année.

Europe

Les indices de référence européens sont tous dans le rouge pour la semaine, avec l’Euro Stoxx 600 en baisse de 0,86 %, le DAX allemand en baisse de 1,09 %, le CAC 40 français en baisse de 1,44 % et le FTSE 100 britannique en baisse de 1,06 % au cours des cinq derniers jours de bourse. .

Au niveau sectoriel, la plupart des secteurs ont enregistré des performances hebdomadaires négatives en raison d’un sentiment pessimiste, les valeurs minières et énergétiques étant les plus à la traîne.

Les principaux producteurs miniers et pétroliers, tels que Rio Tinto, BHP, BP et Shell, ont continué à décliner dans un contexte de baisse des prix des métaux industriels et du pétrole brut.

Le FMI a abaissé les perspectives économiques de la zone euro, citant la faiblesse particulière de l’activité manufacturière en Allemagne et en Italie.

Parmi les valeurs de grande capitalisation, les performances ont été mitigées. Novo Nordisk a chuté de 2,4%, tandis que LVMH et ASML ont rebondi de près de 4% sur la semaine, se remettant des récentes baisses.

Cependant, les deux titres sont toujours en baisse de 15 % et 3 % depuis le début de l’année en raison de résultats trimestriels décevants. Le ralentissement économique chinois reste un défi majeur pour ces grandes entreprises européennes.

Sur le plan des bénéfices, SAP a annoncé de solides bénéfices trimestriels, propulsant ses actions à un niveau record. Les revenus cloud du géant allemand de la technologie ont augmenté de 25 %, la croissance de son activité basée sur l’intelligence artificielle s’accélérant grâce à des efforts de restructuration et à un changement stratégique.

Au Royaume-Uni, Barclays a dévoilé de solides résultats trimestriels, avec une hausse des revenus de sa banque d’investissement de 6 % sur un an. Ses actions ont grimpé à un sommet de neuf mois avant la commercialisation, le résultat positif étant attribué à une refonte stratégique axée sur la réduction des coûts, annoncée plus tôt cette année.

L’euro s’est encore affaibli face au dollar américain au cours de la semaine, malgré un rebond jeudi. La faiblesse de l’euro est due à la hausse des rendements des obligations d’État américaines, contrastant avec la baisse des rendements de ses principales homologues européennes.

Les données économiques ont également accru la probabilité que la BCE accélère ses baisses de taux. Selon Eurostat, l’activité manufacturière de la zone euro est restée en contraction en octobre, notamment en France.

Malgré une légère amélioration en Allemagne, les chiffres restent faibles, ce qui suggère des défis persistants pour la croissance économique de la région.

Wall Street

Les marchés boursiers américains ont également terminé la semaine sur une note négative, la hausse des rendements des obligations d’État ayant exercé une pression sur les valorisations des actions.

La vente des obligations a fait écho aux tendances de 1995, les traders s’attendant à un atterrissage en douceur de l’économie américaine après des données d’octobre meilleures que prévu.

Toutefois, les estimations de S&P Global indiquent que l’activité manufacturière américaine pourrait rester en contraction pour le quatrième mois consécutif en octobre.

Au cours des cinq derniers jours de bourse, le Dow Jones Industrial Average a diminué de 2,08 %, le S&P 500 de 0,93 % et le Nasdaq Composite de 0,4 %.

Au sein du S&P 500, huit secteurs sur onze ont affiché des baisses hebdomadaires, l’industrie et les matériaux étant en tête des pertes, en baisse de 2,15 % et 2,73 %, respectivement. Les services publics, l’immobilier et la consommation discrétionnaire ont été les seuls secteurs à afficher de légers gains.

Tesla a annoncé des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, faisant grimper ses actions de 22 % jeudi et effaçant la plupart de ses pertes d’octobre.

Le chiffre d’affaires automobile de l’entreprise a renoué avec la croissance après avoir diminué au cours des deux derniers trimestres, et le Cybertruck a atteint la rentabilité pour la première fois depuis le début de ses livraisons à la fin de l’année dernière.

Asie-Pacifique

Les marchés boursiers de la région Asie-Pacifique ont été pour la plupart en baisse sur la semaine, reflétant les tendances mondiales. L’indice de référence japonais Nikkei 225 a chuté de plus de 3 % à l’approche des élections générales du week-end.

La décision de la Banque du Japon sur les taux sera surveillée de près la semaine prochaine.

L’ASX 200 australien a également chuté de moins de 1 %, en grande partie à cause de la sous-performance du secteur minier.

Toutefois, les marchés chinois se sont stabilisés alors que les investisseurs ont réévalué l’impact des mesures de relance du gouvernement.

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