Chairman of the Nationalist Movement Party MHP Devlet Bahceli talks to the media after casts his ballot at a polling station in Ankara, Turkey, Sunday, 31 March 2019

Milos Schmidt

Un homme politique turc radical offre une libération conditionnelle à Öcalan si le PKK est dissous

Cette suggestion surprenante intervient alors que le président Erdoğan chercherait le soutien du Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde, pour faire pression en faveur de changements constitutionnels.

Le leader du Parti du mouvement nationaliste (MHP), Devlet Bahçeli, a suggéré de manière inattendue qu’Abdullah Öcalan pourrait bénéficier d’une libération conditionnelle s’il renonçait à la violence et dissout l’organisation.

Öcalan, le leader emprisonné du groupe militant kurde Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été condamné à la prison à vie pour avoir fondé et dirigé une organisation terroriste.

« Que le chef terroriste… déclare unilatéralement que le terrorisme est terminé et que son organisation a été dissoute », a déclaré Bahçeli au Parlement.

Cette déclaration inattendue intervient alors que le président Recep Tayyip Erdoğan, allié de Bahçeli, chercherait le soutien du Parti pour l’égalité des peuples et la démocratie (DEM), pro-kurde.

Actuellement, la constitution turque limite Erdoğan, au pouvoir depuis 2003 en tant que Premier ministre puis président, de se présenter à nouveau aux élections à moins que des élections anticipées ne soient convoquées.

Obtenir le soutien du DEM, le troisième parti au Parlement, pourrait être essentiel pour faire adopter des changements constitutionnels.

DEM réclame depuis longtemps de meilleures conditions pour Öcalan, détenu en isolement sur une île-prison près d’Istanbul depuis 1999.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux, mène une lutte armée pour l’autonomie dans la région sud-est de ce pays méditerranéen depuis 1984.

La libération de Mulling Öcalan marque un changement important pour Bahçeli, qui avait auparavant adopté une position dure contre le PKK, soutenant fermement une action militaire contre le groupe et s’opposant aux pourparlers de paix.

DEM et les représentants légaux d’Öcalan ont répondu positivement aux remarques de Bahceli, appelant à la fin de l’emprisonnement d’Öcalan et à ce qu’il s’exprime publiquement.

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