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Intel : clarté sur la concurrence ? – Bulletin

Les événements clés de cette semaine présentés par Peggy Corlin, journaliste senior au commerce et à la concurrence d’L’Observatoire de l’Europe.

Dates clés de l’agenda

  • Lundi 21 octobre : la commission de l’environnement du Parlement européen votera sa position pour la COP29 sur le climat qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024.

  • Mardi 22 et mercredi 23 octobre : les députés débattront puis voteront sur le budget de l’UE pour 2025, s’opposant à la proposition du Conseil de réduire de 1,52 milliard d’euros les programmes clés de l’UE comme Horizon Europe et Erasmus+.

  • Jeudi 24 octobre : arrêt de la Cour de Justice européenne dans l’affaire Intel.

À l’honneur

La saga judiciaire d’Intel, qui a culminé jeudi cette semaine, remonte à 2009, lorsque la Commission européenne a infligé une amende de 1,06 milliard d’euros au géant américain des puces électroniques.

L’entreprise a été accusée d’avoir abusé de sa position dominante en accordant des rabais aux entreprises informatiques Dell, Hewlett-Packard Co, NEC et Lenovo, à condition qu’elles achètent exclusivement ses puces informatiques (CPU x86).

Ces systèmes ont eu pour effet d’exclure la concurrence sur le marché d’Advanced Micro Devices (AMD), selon l’autorité antitrust de l’UE. À l’époque, l’amende était la plus élevée jamais infligée par la Commission – un record largement dépassé par l’amende de 4,34 milliards d’euros infligée à Google en 2018 pour violation de sa position dominante.

Un premier appel d’Intel a été rejeté par le Tribunal, le deuxième plus haut tribunal d’Europe, en 2014, mais une contestation ultérieure de cette décision a amené la Cour de justice à renvoyer l’affaire devant le Tribunal pour réexamen en 2017.

En 2022, le Tribunal a annulé la décision de la Commission imposant l’amende de 1,06 milliard d’euros, ce qui constitue une énorme victoire pour Intel, estimant que l’analyse de la Commission dans sa décision était incomplète. L’analyse initiale de la Commission « ne permet pas d’établir à suffisance de droit que les rabais en cause étaient susceptibles d’avoir, ou susceptibles d’avoir, des effets anticoncurrentiels », ont estimé les juges, s’opposant à la capacité de la Commission à présumer de la fidélité Les remises excluent les concurrents. Cette décision a ébranlé les responsables antitrust de l’exécutif européen, car elle suggérait qu’une telle décision nécessiterait des calculs minutieux et minutieux.

Cette semaine, la Cour se prononcera sur l’appel de la Commission et clarifiera le critère que la Commission européenne devrait adopter pour considérer les programmes de rabais comme un abus de position dominante. Les avocats de la concurrence et les entreprises examineront le raisonnement de la Cour sur ce qu’exigera désormais l’approche « basée sur les effets » de la Commission, et sur le degré d’analyse économique approfondie dont l’exécutif aura besoin à l’avenir pour établir la nature abusive des programmes de rabais.

Acteurs politiques

Michael McNamara et Brando Benifei
Michael McNamara et Brando Benifei

Seigneurs de l’IA

Le groupe de surveillance de l’IA du Parlement européen, chargé de superviser la mise en œuvre de la loi sur l’IA, sera dirigé par les législateurs Michael McNamara (Irlande/Renew) et Brando Benifei (Italie/S&D), a déclaré à L’Observatoire de l’Europe un porte-parole de l’institution européenne.

McNamara sera coprésident du groupe au nom de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) et Benifei au nom de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO).

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