Le Pen et son parti, le Rassemblement national, ont nié tout acte répréhensible alors qu’ils se trouvent dans un procès aux enjeux élevés pour détournement présumé de fonds du Parlement européen.
La dirigeante d’extrême droite française Marine Le Pen et 25 membres de son parti le Rassemblement national répondront lundi aux questions des juges d’un tribunal de Paris dans le cadre d’un procès en cours aux enjeux élevés qui pourrait avoir un impact sur la candidature présidentielle prévue de Le Pen.
Le Pen et son parti ont été accusés d’avoir détourné des fonds du Parlement européen lors du procès qui s’est ouvert le mois dernier.
Le leader d’extrême droite a nié tout acte répréhensible face aux allégations selon lesquelles les hauts responsables du Rassemblement national auraient sciemment utilisé de l’argent destiné aux assistants parlementaires européens pour rémunérer le personnel ayant travaillé pour le parti entre 2004 et 2016.
Le Pen devrait répondre à partir de lundi aux questions du tribunal sur l’utilisation de l’argent de l’UE pour payer son garde du corps, son chef de cabinet et deux autres collaborateurs du parti.
Elle a nié ces allégations, affirmant qu’elle présenterait des « arguments solides » selon lesquels elle et son parti « n’avaient violé aucune règle politique et réglementaire du Parlement européen ».
Un verdict de culpabilité déclarerait Le Pen en violation des réglementations de l’Union européenne, Le Pen et les membres de son parti risquant jusqu’à 10 ans de prison et des amendes pouvant atteindre 1 million d’euros.
Des sanctions supplémentaires pourraient être la perte du droit de se présenter aux élections, ce qui aurait un impact direct sur la candidature présidentielle prévue par Le Pen après la fin du mandat du président français Emmanuel Macron.
De récents sondages indiquent que Le Pen est le candidat présidentiel le plus populaire pour les élections de 2027.
Deux autres responsables du Rassemblement national, dont le leader historique du parti, Jean-Marie, le père de Le Pen, ont fait l’objet d’accusations similaires mais ont été exemptés de poursuites pour raisons de santé.
Le procès devrait durer jusqu’au 27 novembre.