People watch the skyline as the cross the Debilly bridge near Eiffel Tower during sunset in Paris, Saturday, Nov. 12, 2022. (AP Photo/Michel Euler)

Jean Delaunay

La France vend pour 12 milliards d’euros d’obligations lors de la dernière adjudication avant le budget

La France a finalisé jeudi sa dernière émission d’obligations d’une valeur de 12 milliards d’euros, alors que le pays attend que Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, annonce le budget pour 2025. Elle devrait se concentrer sur les plans visant à réduire le déficit français et à renforcer la confiance des investisseurs.

La vente d’obligations a permis de récolter environ 12 milliards d’euros, soit le montant le plus élevé visé par le gouvernement. Cependant, la demande constatée était deux fois et demie supérieure au nombre d’obligations disponibles à la vente. Les obligations variaient entre celles arrivant à échéance dans 10 ans et celles arrivant à échéance dans 30 ans.

La vente d’obligations intervient à un moment où le public français attend l’annonce prochaine du budget. Plus de détails devraient être révélés la semaine prochaine sur la manière dont le nouveau gouvernement envisage de maîtriser la perte de confiance des investisseurs et la montée en flèche du déficit en France.

Ainsi, les récentes ventes d’obligations devraient contribuer grandement à aider le pays à atténuer ses difficultés financières.

La France est confrontée à des turbulences politiques accrues depuis juin, lorsque le président Emmanuel Macron a convoqué des élections anticipées. Depuis lors, le pays a également dû faire face à des coûts d’emprunt plus élevés que d’autres pays.

Cette incertitude a conduit un certain nombre d’investisseurs étrangers à abandonner le marché français et ses obligations au profit de pays relativement plus stables comme les États-Unis, certaines régions d’Asie et d’autres régions d’Europe.

Evelyne Gomez-Liechti, stratège chez Mizuho International, a déclaré, comme le rapporte Bloomberg : « La France n’est pas encore tirée d’affaire et la présentation du budget aura lieu la semaine prochaine, mais le Premier ministre Barnier peut pousser un soupir de soulagement que la vente se soit déroulée sans succès. un accroc.

Comment Barnier compte-t-il gérer le déficit de la France ?

Plusieurs facteurs ont contribué au déficit auquel la France est actuellement confrontée. Parmi celles-ci, la pandémie de COVID-19 est la plus importante, car elle a eu des conséquences néfastes sur l’économie et les finances publiques, notamment sous la forme de mesures de soutien.

Une inflation plus élevée, également observée dans plusieurs autres régions du monde, s’est également ajoutée à ce phénomène, le gouvernement ayant été contraint de dépenser encore plus en mesures de soutien financier afin de maintenir les emplois et les entreprises à flot. Des événements tels que la crise sécuritaire en Nouvelle-Calédonie ont également aggravé le déficit français.

Désormais, le gouvernement doit choisir entre une augmentation substantielle des impôts ou une réduction des dépenses, afin de sortir la France du gouffre financier dans lequel elle s’est enfoncée.

Barnier a récemment annoncé un nouveau plan budgétaire de 60 milliards d’euros pour l’année prochaine, qui comprendrait potentiellement 20 milliards d’euros de recettes fiscales et 40 milliards d’euros de réductions de dépenses. Ce plan devrait contribuer grandement à réduire le déficit de 6 % du produit intérieur brut (PIB) cette année à 5 % l’année prochaine, avant de le ramener finalement en dessous de 3 % d’ici 2029.

Afin de pouvoir atteindre ces objectifs proposés, les ministères doivent s’en tenir à la recommandation qu’ils ont reçue du gouvernement Gabriel Attal en août dernier.

Le nouveau budget devrait également mettre en avant des plans d’économies basés sur une diminution des dépenses de sécurité sociale, tandis que l’augmentation des recettes fiscales devrait provenir d’une augmentation des impôts sur les particuliers fortunés et les grandes entreprises.

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