Alexander Permyakov stands in handcuffs in a glass cage listening to the verdict in a courtroom in the Russian Military Court in Moscow, Russia, Monday, Sept. 30, 2024.

Jean Delaunay

Les Russes peuvent désormais éviter d’être jugés s’ils s’enrôlent dans l’armée, décide Poutine

Les ressources militaires de Moscou ont été mises à rude épreuve alors que son armée mène une guerre de longue durée en Ukraine, le président russe ayant appelé l’armée à augmenter ses troupes de 180 000 hommes à la mi-septembre.

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé de nouvelles mesures qui élargissent la capacité des accusés dans les affaires pénales à éviter les poursuites s’ils rejoignent l’armée russe.

La nouvelle loi modifie un article du code pénal russe qui stipule que les condamnés et les suspects dont les affaires font l’objet d’une enquête mais pas encore devant le tribunal peuvent être libérés ou voir leur dossier suspendu pour rejoindre l’armée.

La nouvelle loi, publiée mercredi sur un site Internet du gouvernement, étend la suspension aux accusés dont les dossiers sont encore en phase de procès mais ne font pas officiellement l’objet d’une enquête.

Il permet également d’annuler entièrement les peines et les poursuites si l’individu est ensuite renvoyé de l’armée pour des raisons d’âge ou de santé ou si la loi martiale prend fin.

La Russie a imposé la loi martiale en octobre 2022, environ six mois après le lancement de son invasion à grande échelle de l’Ukraine.

Les nouvelles mesures interviennent alors que les ressources militaires de la Russie sont épuisées après deux ans et demi de combats en Ukraine, le gouvernement russe augmentant ses dépenses militaires et visant à recruter davantage de troupes.

En septembre, le projet de budget du gouvernement a consacré un montant record de 32,5 % de ses dépenses pour 2025 à la défense nationale, contre 28,3 % précédemment annoncé.

Poutine a également ordonné à l’armée du pays d’augmenter ses troupes de 180 000 hommes, portant le nombre total de militaires en Russie à près de 2,4 millions, selon un décret publié sur un site Internet du gouvernement.

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