Last year, shortages of certain medicinal products, particularly antibiotics for paediatric care, also created significant challenges for EU governments too.

Jean Delaunay

La Commission reste prudente quant à la délocalisation de la production de drogue vers l’UE

La pandémie a exposé les États de l’UE à des pénuries inquiétantes d’approvisionnement en produits pharmaceutiques, ce qui a conduit à des appels généralisés en faveur d’un plus grand nombre de produits pharmaceutiques fabriqués localement.

La délocalisation de la fabrication de médicaments sur les territoires de l’UE n’est pas l’objectif des efforts visant à remédier aux pénuries de médicaments dans l’UE, a déclaré un responsable de la Commission européenne lors de l’événement du Health Forum Gastein.

La relocalisation ou la « relocalisation » de la production pharmaceutique a pris de l’importance après la pandémie de COVID-19, qui a révélé la forte dépendance de l’UE à l’égard des pays tiers pour les principes actifs et les médicaments essentiels. Cette dépendance a été exacerbée lorsque ces pays ont adopté des mesures commerciales protectrices, mettant encore plus à rude épreuve l’offre de l’UE.

L’année dernière, les pénuries de certains médicaments, notamment d’antibiotiques destinés aux soins pédiatriques, ont également créé des défis importants pour les gouvernements de l’UE.

Les efforts visant à remédier à cette dépendance ont commencé en décembre lorsque l’Agence européenne des médicaments (EMA) a publié une liste de médicaments critiques, identifiant plus de 200 substances actives essentielles pour les systèmes de santé européens. Cette initiative a été suivie en avril par le lancement de la Critical Medicines Alliance, une plateforme volontaire de coopération visant à renforcer l’approvisionnement en médicaments critiques.

Malgré les nombreux appels à « relocaliser, relocaliser et ramener la production dans l’UE », Tarik Derrough, de l’Autorité de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (DG HERA) de la Commission, a clairement indiqué que la relocalisation n’était pas un objectif de l’exécutif européen.

« Oui, il existe une volonté d’avoir une sorte de base industrielle dans l’UE, et la réindustrialisation fait partie de la production critique de médicaments dans l’UE. Mais ce n’est pas l’objectif », a-t-il déclaré au Forum européen de la santé à Gastein.

Dans une communication sur le secteur de la santé d’octobre 2023, la Commission a vanté la coordination des pratiques en matière de marchés publics au niveau de l’UE, la diversification des chaînes d’approvisionnement mondiales grâce à des partenariats stratégiques, ainsi que le renforcement de la capacité de l’Europe à innover et à produire des médicaments essentiels.

La Critical Medicines Alliance, récemment lancée, vise à identifier les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement au sein de l’UE afin de prévenir et de répondre plus efficacement aux pénuries de médicaments.

Derrough a souligné que, dans le cadre de cette alliance, des groupes de réflexion ont été créés pour évaluer le travail avec les pays tiers. Il a reconnu que « certaines matières premières ne seront probablement jamais produites dans l’UE, car il n’y a plus d’industrie pour cela ».

« L’autonomie stratégique de l’Union n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il déclaré, suggérant que l’approche de l’UE reste axée sur la coopération internationale plutôt que sur la relocalisation.

Cela reflète les efforts continus de la Commission pour remédier aux pénuries par le biais de partenariats mondiaux plutôt que d’augmenter la production interne. La Commission avait précédemment préconisé la création d’un réseau de partenaires internationaux pour renforcer la résilience des chaînes d’approvisionnement essentielles en médicaments.

Le rapport Draghi récemment publié soutient également cette approche, recommandant la diversification des échanges commerciaux pour atténuer les pénuries de médicaments sans affaiblir la position commerciale de l’UE par des mesures protectionnistes.

Il suggère d’établir de nouveaux sites de production dans des régions stratégiques en dehors de l’UE, de renforcer les chaînes d’approvisionnement existantes et de développer des partenariats avec des acteurs internationaux tout en optimisant les accords commerciaux.

Bien qu’aucun calendrier concret n’ait été fixé pour la présentation de la loi sur les médicaments critiques, elle devrait être proposée au cours de la première moitié de la nouvelle législature par le commissaire désigné, Oliver Varhelyi, en attendant sa confirmation par le Parlement européen.

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