Israeli soldiers stand at the entrance of a tunnel where the military says six Israeli hostages were recently killed by Hamas militants, in the southern Gaza Strip on Sep 13.

Jean Delaunay

Une frappe israélienne contre une école de Gaza fait au moins 22 morts, selon le ministère de la Santé

Une frappe israélienne sur une école du nord de Gaza samedi a tué au moins 22 personnes, selon le ministère de la Santé de Gaza, tandis que l’armée israélienne a déclaré avoir visé un centre de commandement du Hamas dans ce qui était autrefois une école.

Vingt-deux personnes ont été tuées samedi dans une frappe israélienne contre une école du nord de Gaza, selon le ministère de la Santé de Gaza. Trente autres ont été blessées dans la frappe.

L’école, située dans le quartier de Zeitoun à Gaza, abritait des personnes déplacées, a précisé le ministère. La plupart des victimes étaient des femmes et des enfants, a-t-il ajouté.

L’armée israélienne a annoncé samedi avoir frappé le centre de commandement et de contrôle du Hamas, qui se trouvait dans un complexe qui servait auparavant d’école. Elle a précisé que des mesures avaient été prises pour limiter les dégâts causés aux civils, notamment l’utilisation de munitions de précision et la surveillance aérienne.

Contester les récits sur l’utilisation des écoles par le Hamas

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, l’armée israélienne a frappé plusieurs écoles, où se trouvaient des dizaines de milliers de Palestiniens chassés de chez eux par les offensives israéliennes et les ordres d’évacuation. Le conflit a provoqué le déplacement de 90% des Palestiniens de Gaza, selon les chiffres de l’ONU.

L’armée accuse à plusieurs reprises le Hamas d’opérer depuis les infrastructures civiles de Gaza, notamment les écoles, les locaux de l’ONU et les hôpitaux. Les versions contradictoires de ces récits vont au cœur même d’un conflit qui dure depuis près d’un an.

Au début du mois, une frappe israélienne a touché une école du camp de réfugiés de Nuseirat, tuant 14 personnes, selon des responsables médicaux palestiniens. En juillet, des frappes aériennes israéliennes ont touché une école de filles à Deir al-Balah, tuant au moins 30 personnes qui s’y étaient réfugiées.

Frustration croissante chez les alliés d’Israël

Plus tôt cette semaine, l’ambassadeur américain aux Nations Unies a accusé l’armée israélienne de frapper des écoles, des travailleurs humanitaires et des civils à Gaza, signe de la frustration croissante des États-Unis envers leur proche allié alors que la guerre approche de son premier anniversaire.

L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield s’est exprimée de manière inhabituelle contre l’armée israélienne lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU lundi, affirmant que de nombreuses frappes de ces dernières semaines qui ont blessé ou tué du personnel de l’ONU et des travailleurs humanitaires « auraient pu être évitées ».

De nombreux membres du conseil ont cité la frappe israélienne de la semaine dernière contre une ancienne école transformée en abri civil géré par l’agence des Nations Unies qui aide les réfugiés palestiniens, connue sous le nom d’UNRWA, au cours de laquelle six employés de l’UNRWA figuraient parmi au moins 18 personnes tuées, dont des femmes et des enfants.

Israël a déclaré avoir ciblé un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans le complexe, et l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a affirmé lundi que des militants du Hamas avaient été tués dans l’attaque. Il a nommé quatre militants, affirmant au Conseil qu’ils travaillaient pour l’UNRWA pendant la journée et pour le Hamas la nuit.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête indépendante.

Thomas-Greenfield a déclaré aux membres du Conseil que les États-Unis continueront d’insister sur la nécessité pour Israël de faciliter les opérations humanitaires dans le territoire palestinien et de protéger les travailleurs et les installations humanitaires comme le refuge de l’UNRWA.

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