Le choix du gouvernement doit être approuvé par le président Emmanuel Macron avant de devenir officiel.
La France est sur le point d’annoncer un nouveau gouvernement après des mois de querelles politiques et des élections législatives anticipées fragmentées qui semblent avoir posé plus de questions qu’elles n’ont apporté de réponses.
Le Premier ministre Michel Barnier a été aperçu se rendant à l’Élysée jeudi soir pour présenter son cabinet au président Emmanuel Macron après des semaines de lutte pour former un gouvernement.
Le bureau du Premier ministre a confirmé qu’un accord gouvernemental a été conclu.
Barnier lui-même était un choix controversé pour le poste de Premier ministre. Macron a suscité la colère de tout le spectre politique lorsqu’il a nommé l’ancien négociateur du Brexit à la deuxième plus haute fonction du pays, en raison des élections fragmentées de juin et juillet qui ont donné lieu à une répartition assez égale entre les députés de gauche, du centre et d’extrême droite.
La nature fragmentée du Parlement ne permet pas de savoir où Barnier, lui-même conservateur, obtiendra son soutien et qui sera prêt à faire des concessions, en particulier compte tenu des choix politiques difficiles que le nouveau gouvernement devra faire.
Macron doit désormais approuver le cabinet avant qu’il ne devienne officiel.
Les médias français rapportent que le sénateur Bruno Retailleau a été nommé ministre de l’Intérieur, tandis que Jean-Noël Barrot passera du poste de secrétaire d’État aux Affaires européennes à celui de ministre des Affaires étrangères.
Le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, resterait à son poste, tandis qu’Antoine Armand serait transféré au ministère des Finances.
Quel que soit le choix du candidat, la situation du gouvernement sera précaire et il devra se mettre au travail dès le premier jour : Barnier a déjà laissé entendre qu’il serait ouvert à une augmentation des impôts pour faire face aux finances françaises en difficulté.
Il a déclaré plus tôt dans la semaine que le budget du pays se trouvait dans une situation « très grave ».
De telles hausses d’impôts seraient probablement impopulaires parmi les Macronistes centristes et ceux plus à droite, qui pourraient unir leurs forces pour imposer un vote de défiance à Barnier s’il ne fait pas attention.