Dimash Kudaibergen spoke exclusively to Euronews about his career and evolving musical style

Milos Schmidt

La superstar kazakhe Dimash parle de sa musique qui défie les genres, de son héritage et des World Nomad Games

Dans une interview exclusive avec L’Observatoire de l’Europe, Dimash parle de sa fusion unique de musique classique, kazakhe et contemporaine, et de sa mission de diffuser « la culture, les chansons et la musique traditionnelle de son pays dans le monde ».

La sensation mondiale kazakhe Dimash n’est pas seulement un chanteur, auteur-compositeur et multi-instrumentiste : c’est un homme en mission. Avec sa voix virtuose et parfaite et sa musique qui défie les genres, il est déterminé à faire découvrir la riche culture et les traditions du Kazakhstan à un public mondial.

De retour chez lui après une tournée mondiale, il a marqué la clôture des 5e Jeux nomades mondiaux à Astana avec deux concerts solo électrisants.

Dans une interview exclusive avec L’Observatoire de l’Europe Culture, Dimash revient sur sa carrière, l’évolution de son style musical et la façon dont les jeux offrent une scène parfaite pour mettre en valeur l’héritage du Kazakhstan.

L’Observatoire de l’Europe Culture : Vous avez suivi une formation classique et avez obtenu un poste à l’Opéra d’Astana. Pourtant, vous avez choisi de poursuivre une carrière dans la musique contemporaine, en mélangeant des éléments classiques avec la musique traditionnelle kazakhe et la musique pop. Comment avez-vous développé cette fusion unique ?

Dimash : Je me souviens quand le directeur de l’Opéra d’Astana m’a invité à travailler avec eux. Mais je savais que je voulais chanter dans tous les genres musicaux possibles. Maintenant, si je veux chanter de l’opéra, je peux le faire lors de mes concerts. J’ai cette liberté. J’ai un profond respect pour l’Opéra d’Astana. Il y a quelques mois à peine, un rêve s’est réalisé lorsque mon professeur, Plácido Domingo, m’a invité à jouer avec lui en Europe. Il m’a dit : « Tu n’as que deux jours pour préparer cet air. » Je ne pouvais pas refuser.

Quand j’avais cinq ans, nous avions à la maison des cassettes VHS de Plácido Domingo et de Pavarotti en concert. Ces concerts m’ont donné envie de devenir chanteuse. J’ai dit à Domingo que c’est grâce à lui que j’étais devenue chanteuse, que je voulais lui ressembler. Au niveau vocal, ils sont les meilleurs.

À l’âge de cinq ans, vos parents ont remarqué que vous aviez le don de chanter parfaitement. Quand avez-vous su que vous vouliez devenir chanteur professionnel ?

Quand j’avais cinq ans, ma grand-mère m’emmenait tous les jours à l’école de musique, même si elle avait des problèmes de jambes. Maintenant que je suis devenue célèbre et que je commence à gagner de l’argent, je sais que c’est grâce à ma famille : mes parents, mes grands-parents et mes amis. Leur soutien a été essentiel. Ma grand-mère mérite plus que moi mon succès.

Pourquoi la culture et la musique sont-elles si essentielles à la vie au Kazakhstan ?

Notre musique traditionnelle nous apprend tout sur notre histoire. Quand j’avais quatre ou cinq ans, mon grand-père m’a appris à jouer du dombra, notre instrument national. Si vous êtes vraiment Kazakh, vous devez apprendre à jouer du dombra. C’est le moment idéal pour faire découvrir notre culture au monde. Le Kazakhstan est un pays jeune, il n’a que 33 ans. C’est le moment idéal pour partager notre patrimoine avec un public mondial.

Comment décririez-vous votre musique ?

Avant, je l’appelais néoclassique, mais maintenant j’incorpore tous les genres différents. Je suis toujours un chanteur néoclassique, mais j’aime explorer d’autres styles – pop, rock, parfois même rap. Cela ne m’importe pas. Je veux tout essayer.

Vous êtes très fier de votre héritage kazakh et utilisez souvent le pays comme toile de fond pour vos clips vidéo. Pourquoi est-ce important pour vous ?

Je suis très fier d’être kazakh. Ma mission est de faire découvrir la culture, les chansons et la musique traditionnelle de notre pays au monde entier. J’ai joué devant des publics de 20 000 à 30 000 personnes dans le monde entier, à New York, en Europe et en Asie, et cela n’est possible que grâce au soutien de mes fans.

Dimash Kudaibergen arrive aux American Music Awards au Microsoft Theater le dimanche 19 novembre 2017.
Dimash Kudaibergen arrive aux American Music Awards au Microsoft Theater le dimanche 19 novembre 2017.

Vous donnez un concert solo aux World Nomad Games, pourquoi cet événement est-il si important ?

Il y a six mois, le gouvernement m’a invité à me produire à la cérémonie d’ouverture des World Nomad Games. J’ai immédiatement accepté, car je sais à quel point ces jeux sont importants pour notre pays et notre culture. C’est une occasion parfaite de mettre en valeur non seulement nos traditions, mais aussi nos talents dans le domaine du sport et des jeux équestres. Je suis très impatient de donner mon concert solo, même si je suis un peu nerveux. Il est plus facile de se produire dans d’autres pays, mais au Kazakhstan, je ressens un peu plus de pression. C’est comme passer un examen : mes professeurs et mes professeurs de chant seront là.

Si vous pouviez remonter le temps et donner des conseils à l’enfant de cinq ans que vous étiez, que diriez-vous ?

Entraînez-vous davantage. J’étudie depuis 25 ans et aujourd’hui, à 30 ans, je poursuis toujours mon doctorat. Dans le sport, si vous voulez devenir un champion, vous devez vous entraîner. En musique, c’est pareil : si vous voulez être excellent, vous devez travailler dur. C’est simple : entraînez-vous davantage.

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