European Commissioners Margrethe Vestager and Thierry Breton during a conference on the Digital Services Act.

Jean Delaunay

La transparence publicitaire des plateformes en ligne contrôlée par la Commission européenne

L’intégrité des élections et la protection des mineurs sont les autres domaines prioritaires jusqu’à présent réservés à l’application de la DSA.

La Commission européenne examine actuellement la conformité des plateformes en ligne avec la loi sur les services numériques (DSA) en matière de transparence publicitaire, en commandant une étude sur les domaines à améliorer.

Visionary Analytics, l’agence chargée du rapport, a déclaré dans un communiqué aujourd’hui (11 septembre) qu’elle procéderait à une analyse de chaque très grande plateforme en ligne (VLOP) et moteur de recherche désignés dans le cadre du DSA dans toutes les langues officielles de l’UE.

L’étude portera notamment sur le suivi des publicités sur les plus grandes plateformes, ainsi que sur les plus petites. Elle comprendra également une analyse du contenu, de la fonctionnalité et de la facilité d’utilisation des référentiels publicitaires. Plus spécifiquement, l’étude portera sur les articles 26, 28 et 39 de la DSA, qui portent sur la publicité, ainsi que sur la protection des mineurs.

En vertu de la DSA, les plateformes en ligne sont tenues de rendre publics leurs référentiels publicitaires, dans le but de fournir aux utilisateurs des informations sur la manière dont les communications commerciales sont utilisées.

L’objectif du rapport est de fournir des informations sur les meilleures pratiques, les domaines à améliorer, les lacunes en matière de conformité et de fournir des recommandations aux plateformes, a déclaré l’agence. Le projet devrait être terminé d’ici mars de l’année prochaine.

La DSA, qui impose aux entreprises des exigences de transparence et d’intégrité électorale, s’applique à toutes les plateformes en ligne depuis février dernier. Les plus grandes plateformes, celles qui comptent plus de 45 millions d’utilisateurs mensuels dans l’UE, doivent s’y conformer à partir d’août 2023.

Jusqu’à présent, l’exécutif européen a désigné 25 VLOP, dont Amazon, LinkedIn, Meta et Temu, et a lancé un certain nombre d’enquêtes de non-conformité sur des plateformes telles que TikTok et X.

En juin, L’Observatoire de l’Europe a rapporté que les plateformes en ligne recevront des lignes directrices DSA spécifiques sur la protection des mineurs au deuxième trimestre 2025. Cette annonce intervient après que la Commission a lancé plusieurs enquêtes pour vérifier si les mesures des plateformes en ligne visant à protéger les mineurs en ligne sont conformes aux règles.

Il s’agira du deuxième ensemble de principes à être publié dans le cadre du DSA, après que la Commission ait publié des lignes directrices électorales avant le vote de l’UE de juin pour aider les très grandes plateformes en ligne et les moteurs de recherche à atténuer les risques affectant l’intégrité des élections et de leurs services.

Laisser un commentaire

12 − 3 =