Selon les informations diffusées aujourd’hui dans l’émission « Ça se dispute » sur Cnews, l’ancienne ministre Ségolène Royal est annoncée comme prétendante à la tête de liste pour les prochaines élections européennes. Cette nouvelle, délivrée par Julien Dray invité de l’émission, vient relancer les spéculations sur l’avenir politique de la femme politique.
Selon Dray, cette candidature s’inscrirait dans une tentative d’ « union de la gauche« , visant à unir les divers courants de la gauche française face à l’échéance européenne. Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, n’aurait pas, selon lui, d’autre choix que de soutenir cette démarche.
Depuis le début de sa carrière, Ségolène Royal a su créer une image de femme forte et ambitieuse, déterminée et au discours volontariste. Son engagement en faveur de l’environnement, qui l’a notamment conduite à présider la COP21, renforce son crédit auprès de la gauche écologiste. Par ailleurs, elle n’a jamais manqué d’exprimer son soutien à Jean-Luc Mélenchon et à la NUPES. De tels appuis influents au sein de la gauche pourraient être précieux dans une course aux élections européennes.
Comme l’a indiqué Geoffroy Lejeune face à Julien Dray durant le débat, Ségolène Royal reste un « animal politique » de premier plan. Malgré les aléas de sa carrière, elle a su rester une figure incontournable de la politique française, en témoigne son palmarès impressionnant : ministre à plusieurs reprises, candidate à l’élection présidentielle en 2007, et ambassadrice des pôles jusqu’en 2018.
Cette possible candidature vient à un moment charnière pour la gauche française, encore secouée par les récents échecs électoraux. Ségolène Royal pourrait donc être l’acteur du renouveau qui manque à cette famille politique. Elle a le potentiel pour mobiliser et rallier les différents courants de la gauche, grâce notamment à ses positions écologistes résolument affirmées.
De plus, sa personnalité publique pourrait séduire au-delà des milieux de gauche, dans un contexte d’élections européennes où les personnalités politiques fortes sont souvent préférées aux technocrates.
Sur Twitter, les électeurs n’ont pas tardés à réagir :
Cependant, il faut souligner que cette nouvelle n’a pas encore été confirmée ni par l’intéressée, ni par son entourage. Et même si ces révélations se concrétisent, une série de questions restent en suspend comme l’adhésion des diverses forces politiques de la gauche et leurs positionnements face à cette candidature, sans oublier les tractations qui s’ouvriront pour la constitution de la liste des candidats.
Cette annonce, si elle était confirmée, pourrait donc rebattre les cartes de la politique française et européenne. Une raison de plus de suivre attentivement l’évolution de la scène politique dans les prochains mois.