Protesters hold a portrait of messaging app Telegram co-founder Pavel Durov, 2018.

Jean Delaunay

La détention du PDG de Telegram, Pavel Durov, est liée à une enquête en cours sur 12 crimes, selon les procureurs français

Les procureurs français ont répertorié 12 violations présumées dans le cadre d’une enquête en cours ouverte en juillet.

Pavel Dourov a été placé en garde à vue samedi dans le cadre d’une enquête française sur des crimes présumés liés à des abus sexuels sur mineurs, des transactions illicites en bande organisée, des escroqueries et du trafic de drogue, a indiqué le parquet de Paris.

Le cofondateur et PDG de Telegram a été arrêté par la police française samedi soir dans un aéroport près de Paris.

Sa garde à vue a été prolongée lundi soir pour une durée pouvant aller jusqu’à 48 heures.

Les procureurs ont déclaré que l’arrestation était liée à une enquête pour cybercriminalité ouverte en juillet « contre une personne non identifiée » liée à 12 violations présumées.

Il s’agit notamment de la complicité de possession et de diffusion de pornographie juvénile, d’administration d’une plateforme en ligne permettant l’exercice du crime organisé, et d’acquisition, de transport ou d’offre de stupéfiants.

Le parquet de Paris, Laure Beccuau, a également évoqué un possible délit de refus de communication de documents nécessaires aux autorités et de fourniture de services de cryptage visant à « assurer des fonctions de confidentialité sans la déclaration nécessaire ».

Macron : « Ce n’est pas une décision politique »

L’enquête du parquet de Paris fait suite à une enquête préliminaire menée par sa section cybercriminalité.

Les juges d’instruction ont confié l’enquête aux offices de lutte contre la criminalité numérique et la fraude.

Mardi, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a qualifié de « très grave » la décision d’un juge français de prolonger la détention de Dourov.

D’autres responsables du gouvernement russe ont critiqué l’arrestation de Durov, affirmant qu’il existe un deux poids deux mesures en matière de liberté d’expression et qu’elle est motivée par des raisons politiques.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré lundi que cette arrestation s’inscrivait dans le cadre d’une « enquête judiciaire en cours », ajoutant qu’il ne s’agissait « en aucun cas d’une décision politique ».

« C’est aux juges de trancher la question », a déclaré le président français.

Telegram a déclaré dans un communiqué sur la plateforme qu’il « est absurde de prétendre qu’une plateforme ou son propriétaire sont responsables de l’abus de cette plateforme ».

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