The incident occurred at penal colony 19 in the town of Surovikino, 130 kilometres west of Volgograd.

Milos Schmidt

Des prisonniers se réclamant de l’État islamique prennent des otages et tuent un employé de prison en Russie

Cet incident fait suite à une attaque similaire survenue en juin dans une prison de Rostov-sur-le-Don. Les preneurs d’otages affirment appartenir au groupe terroriste État islamique.

Un groupe de prisonniers a pris en otage et tué au moins un membre du personnel d’une prison du sud-ouest de la Russie, a déclaré l’administration pénitentiaire du pays.

« Lors d’une séance de la commission disciplinaire, des détenus ont pris en otage des membres du personnel pénitentiaire », a indiqué vendredi l’administration pénitentiaire dans un communiqué. « Des mesures sont actuellement prises pour libérer les otages. Il y a des blessés ».

L’incident s’est produit dans la colonie pénitentiaire 19 de la ville de Surovikino, à 130 kilomètres à l’ouest de Volgograd. Les autorités n’ont pas encore précisé le nombre exact d’assaillants, d’otages et de victimes, et les informations circulant sur les différentes chaînes Telegram divergent considérablement.

Une vidéo explicite et non vérifiée circulant sur plusieurs réseaux sociaux russes montre au moins trois assaillants brandissant des couteaux et se tenant au-dessus de ce qui semble être des gardiens de prison blessés ou morts, gisant dans une mare de sang.

L’un des preneurs d’otages affirme dans la vidéo que le groupe est affilié à l’Etat islamique (ou Daesh). Selon plusieurs chaînes locales, les assaillants auraient exigé un hélicoptère et 2 millions de dollars (1,8 million d’euros).

Les médias russes ont rapporté que les services de sécurité du pays se préparaient à prendre d’assaut le bâtiment.

La sécurité russe mise à rude épreuve par la guerre en Ukraine ?

La Russie a récemment été le théâtre d’une série d’attaques terroristes islamistes, selon divers médias, ce qui soulève la question de savoir si ses vastes agences de sécurité ont été mises à rude épreuve par l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par Moscou et la répression interne qui a suivi contre la dissidence anti-guerre.

Une branche afghane de l’État islamique a revendiqué la responsabilité d’une fusillade de masse dans une salle de concert près de Moscou en mars – l’attaque terroriste la plus meurtrière du pays depuis des années – qui a fait au moins 145 morts et 551 blessés.

En juin, une synagogue a été attaquée dans la ville de Derbent, tandis qu’une église orthodoxe a été prise pour cible par des hommes armés plus au sud, à Makhatchkala, au Daghestan (nord-Caucase). Au moins 19 personnes ont été tuées, dont un prêtre orthodoxe et 15 policiers, selon les autorités, qui ont dénoncé des « actes terroristes ».

En juin, les forces de sécurité ont dû prendre d’assaut un centre de détention du sud du pays, tuant six détenus qui avaient pris en otage deux membres du personnel. Parmi les prisonniers figuraient des hommes accusés d’être liés à l’État islamique.

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