Bulgarian law enforcement authorities

Jean Delaunay

La Bulgarie démantèle un important réseau de contrebande en procédant à huit arrestations

Les passeurs demandaient jusqu’à 6 000 euros par personne pour faire passer des migrants en Bulgarie, en Serbie et en Bosnie-Herzégovine.

Les autorités bulgares chargées de l’application de la loi ont arrêté huit passeurs présumés de migrants dans le cadre d’une opération coordonnée par Europol.

Au total, 15 lieux ont été perquisitionnés lundi autour de Plovdiv, la deuxième plus grande ville de Bulgarie, selon l’agence de police de l’Union européenne.

Elle a indiqué qu’au moins la moitié des suspects avaient été identifiés comme des « cibles de grande valeur qui jouaient un rôle de premier plan dans des activités criminelles » et que la police avait saisi des munitions et des armes lors des perquisitions, ainsi que des téléphones portables.

Une enquête sur cette affaire, menée par des agents des forces de l’ordre bulgares, roumains et moldaves, a révélé que le gang aurait facturé entre 4 000 et 6 000 euros.pour faire passer clandestinement des migrants depuis la Turquie vers la Bulgarie et d’autres destinations européennes via la route des Balkans occidentaux.

Cette route est l’une des principales voies migratoires vers l’Europe, avec près de 100 000 incidents de passages illégaux vers l’UE signalés pour la seule année 2023.

Selon Europol, les migrants traversaient la frontière entre la Turquie et la Bulgarie à pied avec des « guides » fournis par des membres du réseau basés en Turquie.

À la frontière, les migrants étaient récupérés la nuit et, de là, amenés à la frontière entre la Bulgarie et la Serbie ou la Bulgarie et la Roumanie, a-t-il précisé.

Qui sont les membres présumés du gang ?

Les chefs présumés du réseau sont des ressortissants syriens et jordaniens, a précisé l’agence.

Les ressortissants bulgares étaient responsables de la logistique, à savoir de la recherche et de l’achat des voitures utilisées pour transporter les migrants.

Les voitures étaient immatriculées sous des noms d’autres personnes en échange d’une « petite somme d’argent ». Les conducteurs étaient des Moldaves recrutés sur Internet, selon Europol.

Ils communiquaient avec les autres membres du gang par le biais de messages éphémères sur des applications mobiles. Les chauffeurs étaient payés 100 euros par personne transportée.

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